Je me fout complètement de la nationalité des pilotes.
"Dès le premier moment, il n'a pas vraiment réussi à obtenir de bonnes sensations sur notre moto. De notre côté, du côté technique de l’équipe, nous avons tenté beaucoup, beaucoup de choses pour lui donner de meilleures sensations. Nous avons poussé fort, et il y a eu quelques bons moments, puis à nouveau ça n'a pas été bon, alors que de l'autre côté Pol [Espargaró] était de plus en plus performant", explique Leitner. L'arrivée de Dani Pedrosa dans le programme de test a aussi poussé KTM à "essayer de comprendre quelles sensations manquaient vraiment pour que Johann puisse être performant" sur la RC16, en vain d'après le team manager. "Quand un pilote vient vous voir en tant que constructeur et vous dit 'je ne veux pas piloter la moto', on en arrive au point où il faut penser à la sécurité du pilote et au danger, car les pilotes prennent beaucoup de risques. Il est clair que KTM n'est pas une entreprise qui va forcer un pilote à faire des choses sur une moto qu'il n'aime peut-être pas", justifie Mike Leitner. "la décision a été prise très rapidement après Misano" lors d'une réunion entre Stefan Pierer, PDG de KTM, Pit Beirer, directeur de KTM Motorsport, et lui-même. "Bien entendu, nous pensons à l'avenir du projet en général. Vous avez un pilote qui n'est pas à 100% heureux et vous savez qu'il arrêtera à la fin de l'année", souligne Leitner. "Il a eu encore un gros accident pendant le warm-up à Misano, il a eu beaucoup de chance de ne pas se blesser. Alors vous commencez à vous demander si, alors qu'il a déjà décidé d'arrêter ce projet, c'est la bonne façon de faire de le pousser pendant encore six courses à aller à la limite. Nous avons décidé, pour le projet et pour le futur, qu'il valait mieux faire venir dans le projet Mika, qui est de toute façon notre pilote de remplacement, et le laisser finir la saison.""Une chose est claire : personne n'est heureux. Il n'est pas heureux de ne pas avoir pu atteindre son objectif et KTM n'est pas heureux. C'est clair à 100%. Mais tout le monde dans l'équipe ainsi que lui-même et les personnes autour voient la situation. Et pourquoi un pilote vient vous voir et vous demande de stopper un contrat de deux ans au bout d'un an ? Parce qu'il n'est pas heureux. Et voir un pilote sur votre moto qui n'est pas complètement motivé ou heureux, ça n'est pas agréable. "Johann n'est pas une mauvaise personne. Il n'est pas un mauvais pilote. Mais d'une certaine manière, il ne s'est pas connecté à la moto. C'est le plus important car au final, pour faire des temps il faut avoir de très bonnes sensations sur la moto. Nous avons essayé beaucoup de façons différentes de l'aider d'un point de vue technique, mais cela n'a pas fonctionné", explique-t-il. "Nous avons beaucoup travaillé sur le châssis, avec différents châssis et réglages. Beaucoup, beaucoup de choses. Ce n'est pas que rien ne l'a aidé, ce n'était juste pas assez pour lui."Par ses explications, Mike Leitner semble indiquer que ce qui a finalement péché, c'est le souhait de Johann Zarco de mettre un terme à ce projet si tôt. "Nous savons que ce sera très difficile, mais nous savons aussi ce que nous ferons pour le développement futur de la moto. Nous savons déjà ce que nous aurons dans quatre mois, six mois, huit mois. Nous travaillons dur. Peut-être même que cela aurait fini par l'aider. Le plus important dans un projet c'est le pilote, et quand le pilote est motivé vous pouvez bouger beaucoup de choses. [Mais] si la personne la plus importante n'est pas motivée ou veut arrêter, alors cela n'a pas de sens de continuer.""Bien entendu, sur le moment cela a été un choc pour lui", admet Leitner, qui reconnaît une forme de soulagement. "Tout le monde comprend les sportifs et tout le monde peut aussi penser à lui en tant que personne. Personne dans ce projet n'est heureux que nous ayons à en arriver là, mais nous savons que c'est un excellent pilote, c'est la raison pour laquelle nous l'avons recruté. Il a du talent et c'est un pilote MotoGP passionné. Il n'y a rien qui ne va pas de ce point de vue là. Mais quand vous voyez que le pilote, vraiment, ne se connecte pas à 100% au projet, c'est aussi un soulagement."Le team manager précise par ailleurs qu'il n'est pas exclu que Johann Zarco puisse être libéré de son contrat avant la fin de la saison s'il en a besoin pour rejoindre une autre équipe : "S'il vient et qu'il a une option, nous serons très ouverts à la discussion avec lui à ce sujet." Ainsi, si jamais le Français avait l'opportunité de remplacer un pilote blessé, la situation serait donc étudiée. "Il est certain que nous en parlerions avec lui individuellement. D'abord, il faut que cela soit sur la table. Mais nous ne bloquerons pas sa carrière. C'est clair, ce n'est pas dans l'idée de KTM de faire quoi que ce soit de mauvais. C'est juste que cela n'a pas fonctionné. Mais nous avons eu une bonne conversation, j'ai longuement parlé avec lui [jeudi] aussi et je le respecte en tant que pilote et en tant que personne. Je pense que toute l'entreprise ressent cela."
Mouaip bon c est pas tout mais qui met la sienne ?
Citation de: palero le 20 septembre 2019, 09H 07mn 22sJe me fout complètement de la nationalité des pilotes. Oui et non: le fait d'avoir quelques français qui brillent permet d'amener plus de regard, sponsor... et peut-être au bout avoir une filière comme en Espagne.
Flopy a raison : que Marquez et Zarco échangent leurs places
Faut pas virer le premier, qu'il s'appelle Marquez ou Toto, faudrait plutôt que derrière on progresse, soit la brêle, soit le choix du pilote, voir les deux. Virer les meilleurs ne fait pas avancer