Week end dernier je suis allée au nord, ce we je vais me faire le sud, et toute seule ! Na. Milieu de semaine, l'idée se précise, je commence à étudier la carte
Vendredi, c'est bon, l'itinéraire est finalisé, avec quelques options. Samedi Sarvar-Zadar, et si le temps le permet je descends jusqu'à Sibenik puis Split en longeant la côte, puis route inverse pour dormir sur Zadar. Dimanche Zadar-île de Krk via la côte, et fonction du temps visite de Rijeka et Pula. Ensuite direction la maison avec éventuellement visite de Zagreb. Si je parviens à faire tout cela, ça me fera un bon 2000 kms !
Samedi 7h30, réveil. Ciel tout gris... Bon... Coup d'oeil sur les prévisions météo : moyen samedi en Hongrie, convenable en Croatie. Risques d'averses partout le dimanche.
Petit déj', douche... et dehors c'est toujours pas motivant pour bouger.
J'attends un peu... fais mon sac, et vers 9h le ciel s'éclaircit par endroits. Allez, go ! Graissage de chaîne, vérif du niveau d'huile.
J'enfile ma panoplie de motarde : pantalon cuir, bottes, débardeur Ducat' (ben vi héhé
en plus il est rouge, alors je vais encore plus vite !
), protections, dorsale, blouson (enfin ! lol), casque et gants. Voilà, une heure plus tard (naaaaaaaaan j'plaisante) chui partie. Direction la station service pour la pression des gommards.
Et aux alentours de 9h45 je décolle enfin, la banane sous le casque.
Je dois aller à Zalaegerszeg pour descendre direction la Croatie. J'avais repéré sur la carte des petites départementales pour couper et éviter le détour jusqu'à Szombathely. Je suis parvenue à atteindre le premier bled retenu, ensuite perdage et gourage, après plus de bornes que prévu je me retrouve donc à Szombathely... lol. Pas grave, mais faut pas que je fasse ça tout le week end sinon c'est 4000 bornes que je vais lui mettre !
Quelques kms avant Zalaegerszeg, la route est un pur bonheur. Bitume correct (pas comme par chez moi) et ça tourne
. Je continue en direction de Nagykanizsa
(info pour le breton : c'est pas au Japon ça) puis Letenye pour passer la frontière. Routes toujours aussi bonnes et viroleuses, et le ciel se lève enfin.
Pour ne pas perdre de temps et tenter de profiter de l'aprem je prends l'autoroute qui va à Zagreb. Qui dit autoroute dit enrobé magnifique. C'est la cas. Mais là, c'est en pleine cambrousse, odeurs qui rappellent la jeunesse. Et une portion de 30 kms environ avec des enchaînements de grandes courbes, qui se prennent en beauté à 200.
A proximité de Zagreb ça devient beaucoup plus classique et ennuyeux. Je quitte l'autoroute 40 kms plus tard, à Karlovac, pour emprunter une nationale qui sur la carte m'a fait très envie et amène à Zadar. Les routes sont un pur bonheur, comme j'ai encore rarement connu. Des paysages à couper le souffle, de la montagne, des cascades, beaucoup de végétation, et des petits virages merveilleux en montée, en descente, y'a de tout, bref, le panard total... En plus le temps est correct (mais trop chaud ! rhaaa jamais contents ces motards ! lol). Je m'arrête rarement pour des photos car d'une, il n'y a pas beaucoup d'endroits le permettant, et de deux j'ai envie de profiter comme il se doit de ces routes délicieuses.
J'en prends plein les yeux, merveilleux. Manu, motarde heureuse. Milieu d'aprem je m'arrête manger un bout dans un resto sur la route. Tous les regards sont tournés sur la miss, puis sur moi quand j?enlève le casque. 'croyab' ! Manu la banane et son italienne surprennent, et c'est tant mieux ! (ça ne semble pas désagréable pour ceux qui regardent héhé rhoo quoi pas le droit de me lancer des fleurs ?! lol).
Et hop, un agneau à la broche, c'est joli, ça sent bon, et ça semble être répandu dans le coin. Mais pour moi, ce sera des lasagnes bien nourrissantes. Et un expresso qui réveille. C'est que ces routes là demandent beaucoup de concentration ! Je sors ma belle carte bleue pour payer la note héhé remember last time et là pas de bol ici y prennent pas la CB... ben merde... des euros ? Ben non j'en ai pas... des Forints seulement. J'indique le taux de change au serveur, et hop l'histoire est réglée, nouvelle monnaie dans la caisse ce soir.
Je quitte le resto avec le même public, et un compliment pour ma belle.
J'arrive à Zadar en fin d'aprem sous un soleil de plomb, j'ai chauuuuuuuuuuuud ! Je vadrouille pour trouver une endroit où dormir. Un tas de maisons proposant des chambres ou appart. Mais une personne et une nuit, ça ne les intéresse pas. Je continue donc ma recherche m'arrête à un hôtel... OK... 3 étoiles... mais on sait jamais ! Au moins, y'a de la place. La chambre à 78¤. C'est chic mais c'est ni le but ni l'esprit du we. Je repars et finis par trouver une auberge de jeunesse face au port.
Réceptionniste sympa, je sais pas qui de moi où Cati il préfère... mais il nous aime bien !
Je partagerai ma chambre avec 2 anglaises et une américaine bridée. Hop une douche, tenue plus légère (et encore les pieds à l'air
), et direction le vieux Zadar. Environ 45 minutes de marche. Ou 10 minutes de bus. Va pour le bus !
C'est plein de touristes, peut être les mêmes que sur la route, principalement des slovènes, slovaques, hongrois, italiens, autrichiens... et au total 4 français.
Je me balade donc dans les rues du vieux Zadar, qui fait comme une presqu'île.
Impressionant la quantité de Cox qu'il y a...
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La place aux cinq puits
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Arrivée au bout je me pose face à l'eau, avec les autres promeneurs. C'est paisible. Les montagnes en face. Le soleil prêt à se coucher.
Je reprends ma route et m'arrête sur une jolie petite place, avec un glacier et un bar. Et le foot sur écran géant. Why not, la France joue ce soir ! Hop, allez les bleus, je vous regarde, bière à la main. A côté, des amis croates supporters des bleus « aaaaaaaaah Zidane ». L'ambiance est sympa, un we en vacances !
La France gagne, « ça, c'est fait », les rues sont toujours pleines de monde, retour à l'auberge, demain, j'ai de la route.
Dimanche, réveil à 7h30.
Nuit d'orgie pour les moustiques croates... Petit déj', graissage de chaîne et décollage. Rijeka, c'est à plus de 200 kms de Zadar. Via la côte ça doit être superbe, mais avec le monde sur la route et la traversée de tous les bleds, je vais mettre des heures... Tant pis pour les yeux, je prends l'autoroute. Et là, passage de l'autre coté de la montagne, c'est plus la même. Il est 9h, je passe du grand soleil avec 23°C à du gros vent qui me fait rouler à 60... puis un ciel très couvert... puis la pluie qui mouille et 15°C. La bôté. Tape tes 250 bornes là-dessous... le bonheur.
Hop, je sors de l'autoroute pour rejoindre l'île de Krk via des petites routes en montagne superbes et le soleil. Ça tournicote encore plus que la veille waaaaaaaaah et paf après une épingle en descente, barrière automatique, un train qui passe... faut savoir !! héhé mais c'est chouette. Pis de là on aperçoit le pont pour rallier l'île : vue magnifique.
Arrivée au pont, l'accès est payant, 15¤, mais franchement, rien à voir avec le tunnel du Mont Blanc !! lol Coup d'oeil à gauche, coup d'oeil à droite, entre terre et mer... arf.
Les routes sur l'île sont un chouille défoncées, dommage, parce que ça tourne pas mal, en montée et en descente. J'ai traversé la plupart des patelins et me suis arrêtée à Krk et à Baska, extrémité de l'île. Sur la digue de Krk failli tomber à l'eau tellement c'était venteux !
Me dirigeant vers miss desmo des gens s'étaient arrêtés dessus. Me voyant, ils sont surpris (décidément) et me posent un tas de questions... dans une sorte d'italo anglais
han des ritals
Je pars suivie du regard par les cousins et me dirige donc tout au bout, à Buska, où je vais essayer de trouver un endroit sympa pour manger (ben bientôt 14h, je commence à avoir faim !!). Petite arsouille avec un ZXR J puis arrivée sur Buska. Je me gare près d'autres motos, au dessus de la mer. C'est joli ! Petite séance photo et recherche de resto.
Même des Cox de mer, sic ! lol
On est pas bien là, franchement ?
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Y'en a un qui semble pas mal, avec plein de poissons, et la mer 5 m devant. Je prends place, enviant les vacanciers dans l?eau pendant que je suis tout de cuir vêtu par facile 30°C... Je commande un poisson (pris au pif, d'une le serveur causait pas anglais pis de toute façon le nom des poissons en anglais ça me parle pas trop...) grillé et on me l'apporte « vivant » voir s'il me plait ou non... Ben vi
c'est parti ! Plus tard revoilà le serveur accompagné d'un jeune devant débuter, joli plat avec le poisson et chauffe plat. Je vais pour me servir, non, le jeune me prépare le poisson sous les yeux. On sent bien qu'il est pas trop habile encore dans la « découpe » du poisson et l'enlevage d'arrêtes, son maître le reprend 2-3 fois, je souris, mais j'aurai pas fait mieux ! lol Enfin la classe, non ? héhé
Bon faudrait qu'il se magne quand même, j'ai faim ! Ah, voilà ! Ben un délice, tout simplement. Poisson très fin et frais, garniture soignée.
Bientôt 15h, bien envie de me baigner quand même... j'hésite à poser un jour pour pouvoir profiter un peu ! Mais ma pseudo conscience professionnelle me pousse à rentrer ce soir. On se demandera bien pourquoi par là suite, m'enfin... ! En réglant la note le serveur me pose quelques questions (ça devient une habitude) mais n'a apparemment toujours pas saisi que je ne parlais pas allemand. Il tente quelques mots d'anglais, hallucine que je me balade seule, et me libère.
Du coup je remonte rejoindre ma belle. Un môme de 8 ans et son père passent devant : « Papa, ché bella la moto ! » héhé merci petit
Hop, je traverse l'île dans l'autre sens.
A fond les ballons. Heureusement, ralentie à temps par une voiture, la police plus loin. Ouf. Pas encore de prune dans ce pays héhé. Arrivée sur le pont, nouvel émerveillement, remontée par les petites routes (mais pas de train ce coup-ci !), direction Zagreb. Et là, deux panneaux : Zagreb par autoroute, ou par une route mystérieuse. Je prends la 2nde
et je fais bien. DU BONHEUR C'TE ROUTE !
Le temps se couvre salement, mais reste correct, et là, banane immense, je m'arrête qu'une fois pour une tof, et profite à fond de cette cinquantaine de bornes de virolos d'enfer en montagne en croisant dans l'autre sens d'autres motards plus qu'heureux
Ensuite faut reprendre l'autoroute pour rejoindre Zagreb, que je ne visiterai pas, puis la Hongrie. Je me cale à 200, avec une petite Audi A4. Il va pleuvoir, c'est certain. Je perds de vue l'A4 (non non, elle est derrière !) puis plus tard retrouve une Audi dans mon rétro. Marrant, il me colle maintenant... Je me range, toujours à 200. Et là, je me fais littéralement déposer par une A8 suivie d'une A6 puis d'une grosse BM dernière génération. Vérifié le compteur parce que un instant je me croyais arrêtée... Gloups ! Cette accélération ! 'croyab' !
Je les retrouve plus loin, au péage... Ben dans la BM, c'est cinq grands costauds ! Sic ! On se regarde, échange de sourires, et roule !
Me voilà de nouveau sur la portion de grandes courbes héhé mais il se met à pleuvoir, et pas des petites gouttes. Il me faut pas longtemps pour être trempe. « C'est la vie ! ». Je m'en fous, j'ai passé un super week-end et j'en ai encore plein les yeux.
Arrivée à la frontière croate on me demande ce que je fais par ici, et pourquoi je me rends en Hongrie, gna gna gna bien cru qu'il allait pas me laisser passer !
Je reprends la route pour Zalaegerszeg, et là merde, témoin d'huile qui s'allume... pas bon, pas bon du tout. Je calme le rythme, il s'éteint... puis se rallume quelques kms plus loin. Je redescends encore dans les tours... voyant éteint. Je fais le reste de la route à 80 km/h... Pas plus mal, le temps de voir les panneaux et de trouver le raccourci cherché à l'aller... sic ! Voilà, 20h, chez moi, trempée, mais contente. Et 1400 kms
Pour info, le surlendemain fait le niveau d'huile, ajouter à peine plus d'1/4 de litre... comprends pas, mais plus de soucis de voyant...
