Pour en finir avec les motos vertes, voilà un copier-coller du récit à chaud de mon essai de la Z750.
Après ça promis j'arrête de polluer...
Mais y'en a qui se posent des questions...La banane.
Voilà ce que m'inspire l'essai de la Z750, j'ai la banane d'une oreille à
l'autre.
Ca commence par une visite chez le concessionnaire: je veux remplacer ma
Diversion à bout de souffle alors je voudrais en savoir plus sur cette Z dont la
presse, unanyme, ne dit que du bien.
"Tu veux l'essayer, dès qu'elle revient?"
Proposé si gentiment...une signature en bas de la décharge, je file mon permis
et zou, c'est parti!
La machine qui se livre à moi est rouge, équipée d'un pot carbone et d'une
petite bulle Ermax, fort jolie d'ailleurs.
Première sensation, on est assis SUR la machine plutôt que DEDANS, comme collé
au guidon par dessus la roue avant.
C'est pas pour me déplaire, mais ça donne une indication sur la façon de la
conduire...
Première, CLAC, filet de gaz et... je cale!!!
La DIV et ses carbus est beaucoup plus souple au décollage.
On recommence, clic-vroum-gaz, et c'est parti.
Le compte-tours (à LCD, des petits segments qui noircissent au fur et à mesure que ça grimpe...)me semble illisible, je suis étonné par le sifflement de
l'injection, et déjà emballé par les melopées rauques du 4 pattes.
Insertion facile dans la circulation,quelques ronds points jusqu'à l'entrée de
l'autoroute: pas spécialement plus léger que la Div, mais ça vire d'un bloc et
sans hésitation.
Enfin l'autoroute: la bête est chaude (elle vient de rentrer d'un autre essai)
donc...
Gaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaz!
Oputain que ça pousse!
Passé 7000 ça envoie de l'air, les rapports montent, ça pousse toujours dans les
fesses et ça tire dans les bras; coup d'oeil au compteur: 175 et c'est
confortable!
C'est un vrai rail, hyper stable, et la pression du vent est tout-à-fait
supportable. Pensant à mon permis, je reviens à des allures plus raisonnables
mais elle repart comme un boulet a chaque rotation de la poignée.
Enfin la sortie pour le Castellet, on y va mollo car l'autre jour y'avait des
CRS: bingo ils sont à nouveau là.
Traversée paisible de la zone de Géménos, les ronds points s'avalent sans peine:
une impulsion sur le guidon-une poussée dans l'autre sens-intérieur-gaz et on
redresse, facile et les suivants passent toujours plus vite!
Les changements d'angle se font avec une sérénité que je ne connaissais pas.
Un gars en CBR, de l'autre coté, me salue d'un wheeling...
On approche enfin de la montée vers le col de l'Ange; doubler bagnoles et
camions n'est qu'une formalité; je ne sais pas sur quelle rapport je suis mais
le 4 pattes enroule, ralentit, repart à la demande sans effort et sans à-coup.
Sans violence non plus, un comportement très sécurisant, il suffit de se
concentrer sur la route.
L'enchainement de virages est une vraie partie de plaisir, je prends avec cette
chignole que je ne connais pas des angles où je me sentais vraiment limite avec
la Div!
Vient le sommet du col de l'Ange, je bifurque vers la forêt de Fontblanche, une
petite route bien viroleuse mais bien dégueu aussi, plus prisée des vélos que
des sportives.
C'est étroit, c'est bosselé et on n'y voit rien.
Et bien la Z se comporte à merveille: bien sûr ça tabasse un peu, mais on sent
qu'elle ne perd jamais contact avec la route.
Une branche cassée dans un virage, une correction au guidon et hop, ça passe!
Enfin on revient sur le ruban plus lisse qui retourne au Paul Ricard:
J'en profite pour savourer la souplesse du 4 pattes, entre 90 et 100 le
compte-tours est à moins de 4000, le confort de conduite est royal, un petit
coup de gaz la relance sans soucis pour jouer à saute-mouton avec les bagnoles.
Mais l'heure tourne, il est temps de rentrer à Marseille.
La descente vers Cuges-les Pins se passe sans histoire:
du gaz, freins, extérieur-corde-gaz-extérieur, on dirait que j'ai fait ça toute
ma vie!
La "toroute" revient comme une punition; cette fois ci j'ai le vent de 3/4 face
et c'est plus la même chanson!
Je profite encore de l'allonge et des relance du 4 pattes, une merveille ce
moulin!
Malgré les rafales de vent la Z garde son cap, imperturbable.
Ca secoue pas mal mais en me reculant sur la selle, j'arrive à m'effacer juste
assez pour sentir le bénéfice du saute vent et de la bulle Ermax.
Retour à la concession, je suis emballé et je la veux!
Le vendeur magnanime me propose même de ma la laisser pour faire l'aller-retour
en ville chez l'assureur; proposition que je décline car j'ai pas tous les éléments
avec moi, j'ai pas envie de galérer dans les embouteillages marseillais et en
plus, je suis frigorifié!
Bon, en plus, le lendemain j'avais rdv pour esayer la Ducati, j'avais pas envie de mourir sans savoir.
Vous connaissez la suite...