Après voir vu deux fois le SBK à Brno, je me suis facilement laissée convaincre par Stef d'y retourner une nouvelle fois pour le GP.
Je charge Trompette autant que je peux...

Présentation de Trompette:Valeureux 900 mostro de 1998 affichant 85 000 km au compteur, équipé de FCR pour rouler l'hiver, de bracelets parce que c'est plus mieux, de pots qui font du bruit parce que je suis dure d'oreille d'une fourche et d'un amortisseur qui auraient du être réglés.
Histoire de partir la conscience tranquille, je change le filtre à essence, je nettoie le filtre à air et je mets enfin un substitut à la goupille manquante de l'étrier avant.
Cette fois, je tente d'éviter la panne d'essence 500 mètres après être partie, je siphonne donc la voiture avant de me mettre en route

Après une douzaine d'aller retour entre l'appart et le garage me voilà enfin prête à partir

Le ciel est bien noir, le sol bien trempé, malgré tout j'hésite, comme la moto est déjà bien chargée je me mets donc en route avec la combi pluie sur le dos. Au bout d'une heure ou deux, je crève de chaud dans ma combi et il ne pleut même pas. Pffffu

Orléans - Auxerre - Chablis (hum quelle belle route) - Tonnerre - Chatillon - Langres - Vesoul - Belfort - Colmar - Neuf Brisach où je retrouve Stef (Mr Ducati).
J'ai prévu de traverser l'Allemagne par le réseau secondaire, mais les panneaux indicateurs n'étant d'aucune utilité dans ce pays au vue des informations fournies je m'égare et on fait un bon gros détour. Au final à 20h, nous sommes avant Ulm et j'en ai plein les bottes. On se trouve un camping et nous partons à la recherche d'un endroit ouvert pour manger un morceau et boire une bière.
Le troquet est un peu surréaliste, infestés de cyclistes qui nous détaillent de la tête aux pieds lorsque nous débarquons là dedans. Nous nous faisons servir de la nourriture locale, ce n'est pas très bon mais ça colmate l'estomac. La bière est fraîche est c'est bien là sa seule qualité. On en ramène quand même quelques échantillons au camping pour voir si elle est meilleure tiède. Il nous faudra bien cinq minutes avant de constater qu'on peut s'abriter ailleurs que sous un parapluie pour finir les échantillons précédemment mentionnés...
Jeudi matin, nous quittons au plus vite ce pays et allons rejoindre les copains à Brno. On remballe tout, il pleut plus ou moins, quel plaisir. Nous partons donc sous la pluie, ça change, je crois qu'il pleut tout le temps dans ce pays, du moins chaque fois que j'y passe cette année. On alterne réseau secondaire et autoroute, à la longue je comprends presque comment fonctionne la signalisation dans ce pays

Voilà enfin la Tchéquie

J'ai noté tous les noms de bled notés sur ma carte pour le rot bouc, c'est toujours quelque chose de lire les noms de ville ici, nous avons donc traversé Drazenov - Domalice - Klatovy - Horazd'ovice - Strakonice - Vodnany - Ceské Budejovice - Jindrichuv Hradec - Jarosov nad Nezarkou - Strmilov - Telc - Trebic - Namest - Rosice et Brno. Je vous ai fait grâce des accents, je ne les ai pas sur mon clavier

Nous devons retrouver Brigitte et David à Veverska Bityska

Trop facile, c'est meume pas sur la carte

Le radio guidage sera la meilleure option

Nous avons de la chance l'orage vient de passer, nous pouvons donc monter les tentes mouillées presque au sec
On passe la soirée dans un restau local, la bouffe était très bonne, les pizza démesurées mais les serveurs détestables, dommage. Pour la somme folle d'une poignée de merdiers on a l'estomac bien rempli et la déshydratation ne devrait pas nous rattraper tout de suite.
Vendredi matin, direction le circouite. Heureusement que nous avons un photographe accrédité avec nous, du coup nous pouvons accéder aux tribunes sans se taper une heure de marche depuis le bas du circuit.
On se promet de faire le tour du circuit, pour repérer le circuit, mais finalement l'ambiance est si bonne où nous nous trouvons que nous nous déplaçons uniquement pour ravitailler.
Lors des séances 125, c'est la folie, d'un côté les supporters de Pesek de l'autres ceux de Talmacsi. Quelle folie. Merci à vous les gars pour ces bons moments

Un type derrière nous renverse sa bière sur nous, peu importe la bonne humeur demeurre, on ne va quand même pas se battre pour ça. Enfin bon il aurait pu nous payer un coup pour se faire pardonner

Vendredi soir, nous testons un nouveau restau, là le serveur est extraordinaire. On se marre pendant toute la soirée, quel type

Les portions de bouffe sont gargantuesques et l'addition toute légère.
Samedi matin, on teste un nouvel endroit. On trouve même un spot sympa pour faire des photos. Malheureusement on se fait trop vite virer. Cet endroit permettait d'accéder à la voie de sécurité et certains ont abusé du coup on s'est tous fait virer

On se trouve un autre endroit pour se consoler, c'est moins bien pour les photos, mais pour le reste c'est parfait (on est encore tout près de la buvette

)
Stoner, nous claque la pole

Quel fabuleux pilote.
Nous chambrons gentiment les fans d'un certain n° 46... chacun son tour

Retour au camping, nouveau restau, nouvelle expérience. Demain on retournera à celui de la veille

Dimanche, on se lève de bonne heure pour être les premiers sur le site et ainsi choisir nos places. Finalement il se passera une bonne heure avant que d'autres arrivent. Pas grave on est installé confortablement, Stef a déjà attaqué au hamburger et à la bière



Nous vivons l'énorme chute de Sekiguchi en direct sur l'écran géant, tout le monde est calmé. On craint le pire, on voit l'hélico passer. A priori ses jours ne sont pas en danger, ouf.
Les courses commencent enfin, on attend avec impatience un duel entre Pesek et Talmacsi. Malheureusement le Tchèque prendra un mauvais départ et passera une bonne partie de la course à ramarrer le groupe de tête.
C'était bien sympa quand même.
Place à la 250. Là on a essayé tout le week end, mais pas moyen de s'y intéresser. Lorenzo gagne sans panache.
Aller zou place aux 800.
Stoner part devant, suivi de Hopkins puis Hayden et Pedrosa. Capirossi, Rossi, De Puniet et Vermeulen sont un peu plus loin. Tout à coup Rossi réalise l'exploit de doubler Capirossi et prend la cinquième place sont fan club et aux anges, on se moque donc en soulignant la performance
Finalement Capirossi repassera devant et Vermeulen également. Devant, se déroulent des courses en solo. La baston n'était pas au rendez vous, mais nous ne boudons pas notre plaisir de voir notre nouveau pilote fétiche aligner une victoire de plus. Les supporters de Rossi n'ont même pas attendu la fin de la course pour rentrer chez eux. M'est avis que certains vont changer de camp avant longtemps...

Nous sommes heureux de ce résultat et comptons sur la journée du lundi pour approcher tous ces furieux de près. Les motoGP restent lundi et mardi pour des essais supplémentaires.
Tournée de Starobrno pour fêter tout cela.

Lundi matin, notre objectif est d'accéder aux bords de piste pour faire de jolies photos. Malheureusement sans accréd, c'est difficile. Finalement avec un peu d'astuce et surtout grace à David et son pass magique, nous accédons enfin au bord de piste.

On shoote une bonne partie de la matinée, mais nous restons dans le même coin. Nous sommes dans le virage après le départ et malheureusement il faut faire pas mal de chemin avant d'accéder aux virages suivants. De plus comme on n'a pas trop le droit d'être là, on évite de se faire remarquer.
Stef espère faire une photo avec Stoner dans les stands, mais la séance d'essais dure encore une bonne heure. Nous décidons donc de finir le week end ici et de rentrer voir s'il fait beau chez nous.
Stef part de son côté par l'autoroute, il a un avion à prendre...
Pour ma part je n'ai pas encore bien défini mon itinéraire retour. Je décide d'aviser au fur et à mesure.
Je quitte donc la République Tchèque par les bleds précédemment cités

Arrivée en Allemagne, je décide de prendre l'autoroute et de voir jusqu'où je peux aller. L'idée de passer une nouvelle nuit sous la tente dans le froid ne m'emballe pas vraiment. J'espère pouvoir rentrer sans pause dodo. Pour cela, je fais des provisions de boissons énergétiques
Pour changer, il pleut à plein temps, c'est limite dangereux, les routes sont glissantes, pas éclairées, je suis un peu stressée, mais bon je continue

Il me reste environ deux cents km à faire en Allemagne et je suis débarrassée de ce pays. Le témoin de réserve s'allume, je pars donc en quête d'une station service ouverte, ça devient rare

J'ai quitté l'autoroute pour couper au plus court. Je teste les stations service 24/24, malheureusement ma carte ne passe pas. Misère

Je tente d'aller aux bleds suivants, même topo. Je cherche le bled suivant mais préfère faire demi tour avant de me retrouvée immobilisée au milieu de nulle part réservoir complètement vide. Au final j'installe mon campement dans une station service en attendant son ouverture quelques heures plus tard. Je suis bien dégouttée parce qu'avec tout le red bull que je me suis engloutie je n'ai aucune envie de dormir

Pfff moi qui ne voulait pas passer une nuit de plus dans le froid c'est raté

J'arriverais quand même à somnoler quelques minutes par ci par là, merci le clocher du village

7h, la station ouvre enfin, je crois que le gérant a moyennement apprécié que je squatte ici cette nuit, mais comme je ne comprends pas ce qu'il me dit, l'explication est de courte durée

Comme d'hab, il vase à plein, je prends donc l'option autoroute. A Belfort je manque de me noyer, la visibilité est d'un centimètre et demi. Je suis ravie. Par bonheur, Trompette fonctionne à merveille ne faisant pas de cas des conditions climatiques, elle

A 16h, quand je dépose la moto dans le garage j'en ai plein les bottes, mais je réfléchis déjà à la prochaine sortie

Quelques photos ici
http://www.planete-ducati.com/site/index.php?option=com_jfusion&Itemid=5&topic=22315.msg545285#msg545285