Sujet: La balade des "pires ainés" [Ex Chronique quotidienne d'un super looser]

[rikos009]

faut dire que le x@v il a pas beaucoup bronzé ,toujours fourré sous sa katoch..
http://moe.mabul.org/up/moe/2009/08/21/img-0935543kr8r.jpg

[X@V]

Je contrôlais juste la tension du câble de frein moteur 

C'est sensible, les motos de course 

[toutounet22]

X@V, sais-tu  que ce genre d'activité peut se pratiquer également à la maison?   
Il était inutile d'aller si loin pour t'y adonner   

[Glotton]

haahaaaa

j'ai une érection avec cette photo...partir rouler mécaniquer sur une route,
le bonheur moto 

[bipbip]

et le CR il arrive? bordel!

Ton PC ets de chez  KTM, peut etre...?

[Biloo]

Je contrôlais juste la tension du câble de frein moteur 

Allongé par terre, ça se règle à la clé de sol ?

[Gomi]

Je contrôlais juste la tension du câble de frein moteur 

Allongé par terre, ça se règle à la clé de sol ?

Ooooooooh, le beau calembour

[sauval]

 

[toutounet22]

Rohoo, putain, Biloo il fait dans le spirituel et le poétique  maintenant    

Très fin comme jeu de mots      

[didjilou]

Meci Rikos , d'avoir sorti de tes archives cette belle image traditionnelle  de la vie campagnarde en Autriche :
"A la tombée du jour , le paysan Autrichien s'en va traire les KTM avant le retour vers l'étable"



Sinon, pour les autres, vous aviez qu'à venir au lieu de pleurnicher pour des C.R.

[rikos009]

C'est après la portion de Tremps? 

c'est avant Tremps ; après j'ai fait des emplettes un beau top case pour le 916 

[chabs]

Bon...    Entre les top-case et les chiens, faudra prévoir un ouvreur en chasse-neige...

Tu n'as pas trop morflé ?

[rikos009]

ben ,j ai un tatoo givi sur l 'épaule  suis content que la passagère  a pas morflée .. en fait c'est la stupeur digestive ... je pensais manger des ptis gris et au final du lapin ..  les comparses peuvent témoigner'   
 

[bipbip]

Sinon, pour les autres, vous aviez qu'à venir au lieu de pleurnicher pour des C.R.

alors CA,  c'est , mais alors vraiment , petit!!
mais tu as entierment raison

D'ailleur il en est où ce CR

[didjilou]

Bon, ça va mon bip-Bip, comme c'est toi et que je ne peux absolument rien te refuser, je vais te le faire, le C.R.

Départ dimanche matin de Arles, pour retrouver le Xav descendant de sa Normandie depuis la veille et faire le dernier tronçon en commun. Brouillard de fou sur la Camargue et jusqu'à la Grande-Motte, puis  Montpellier qui est bien tranquille à 8h30 ce dimanche matin. Direction Clermont-L'Hérault, ensuite je découvre une portion de folie entre Clermont et Bédarieux (D908):25 km de billard en grandes courbes, passant dans un joli vallon. Les relances de la 996 semblent mettre particulièrement en joie les chasseurs de sanglier postés au bord de la route pour la première battue de l'année. Je vais peut-être pas la refaire dans l'autre sens... De là, je rejoins St Pons de Thomières , lieu de rdv avec l'homme aux KTM interchangeables. Et c'est là que l'on voit qu'il est fort , le Xav. Il m'avait dit au téléphone: "on se donne rendez-vous au bar sur la place de l'église" , et bien, vous me croirez si vous voulez, mais sans y être jamais allé, il savait qu'il y avait un bar sur la place de l'église à St-Pons.
Arrivée du condisciple vers 11h, petit rafraichissement en terrasse, puis la visite des toilettes de l'établissement nous motive à chercher un autre endroit pour manger; de plus , dans la salle intérieure du bar, je tombe sur une collection fixée aux murs de disques d'or improbables (Sardou, Johnny, Roch Voisine, julie Pietri...) qui me laissent contemplatif. Remarque dans mon dos du patron: "Ils sont authentiques , Monsieur...."
Dans une telle situation, et dans un pays de chasseurs alcooliques, tu prends sur toi , tu te retournes avec un simulacre d'admiration dans les yeux, et tu réponds : "belle collection que vous avez là...", puis tu fuis pour ne pas lui laisser l'occasion d'embrayer sur ses posters de C. Jérome.
Et nous voilà partis  pour traverser la montagne noire et descendre sur le Minervois  (remarque: à partir de ce stade du récit, mes descriptions et indications routières vont froler le degré zéro, vu que je suis (du verbe suivre, pas du verbe être) une personne qui s'adonne au GPS.
Donc on a roulé sur une route, et puis on s'est arrêté plus tard pour manger (à Caunes-Minervois, je me souviens). Le restau est sympa (excellente tatin aux abricots rotis au thym, et une bière artisanale bien gouteuse  mais avec du dépot, j'avais qu'à pas vider complètement la bouteille dans mon verre...), trois harleyistes bedonnants ( excusez-moi, je bafouille ) mangent à la table voisine après avoir garé péniblement leurs tracteurs.
Et c'est reparti... La plaine entre Carcassone et Mirepoix et pénible sous un soleil de plomb et provoque des hallucinations visuelles : J'ai le vague souvenir d'être passé par Montréal (alors que le Canada me semble carrément pas sur notre itinéraire ), et avoir vu des cohortes de bonnes-soeurs  en tenue blanche et noire sur le bord de la route (peut-être des péripatéticiennes pour une journée à thème?)
A St -Girons, mésentente entre Xav et son pote le GPS, mauvaise sortie sur un rond-point, et obligation de faire rapidos un demi-tour à la sauvage au premier croisement. trente secondes après la reprise du bon itinéraire, le doux miaulement d'une sirène de voiture de police dans mes rétros. Il apparait qu'en faisant mon demi-tour , j'ai grillé un feu... petite remontrance, vérification des papiers, au revoir messieurs et bonne route...
Vingt minutes après, arrivée dans le charmant village de Rikos , qui nous guette de ses hauteurs. bien  content d'être arrivé après toutes ces épreuves.
Notre hôte et sa douce , inquiets des traces que la déshydratation a causé à nos organismes respectifs , vont tout mettre en oeuvre pour nous soulager. Ces guérisseurs font des miracles en appliquant des recettes strictes dans leur composition et leur chronologie. je me permet de vous fournir la posologie:
Alors , pour une bonne déshydratation estivale , le traitement prévoit dans l'ordre:
Bière,
Cidre,
re-bière(avec olives et noix de cajou),
vin rouge,
frites (avec mayonnaise), tartare et salade,
Rhum de la barbade , il me semble,
whisky straight from the cask 56°.
effet secondaire: chez certains sujets, un léger sentiment de fatigue est possible suite au traitement...
il me semble me souvenir que la première journée s'est arrètée là...

dans notre prochain épisode intitulé "Pyrénées: jour 2", vous aurez droit aux fantastiques épisodes du lapin en sauce , du top-case givi, de la pompe à essence KTM, mais ne dévoilons pas tout d'avance, et à bientôt sur ce post!

[Biloo]

J'en salive déjà ! 

Beau récit ! 

aux murs de disques d'or improbables (Sardou, Johnny, Roch Voisine, julie Pietri...) qui me laissent contemplatif. Remarque dans mon dos du patron: "Ils sont authentiques , Monsieur...."

Tu n'as pas tenté un "WOW !  ...Et c'est qui ??  "

la plaine entre Carcassone et Mirepoix et pénible sous un soleil de plomb et provoque des hallucinations visuelles : J'ai le vague souvenir d'avoir vu des cohortes de bonnes-soeurs  en tenue blanche et noire sur le bord de la route (peut-être des péripatéticiennes pour une journée à thème?)

Ah cool, elles sont bien rentrées. 

[bipbip]

 
oui, oui, oui!
le lapin, le lapin , le lapin, le lapin .....

[rikos009]

.



Alors , pour une bonne déshydratation estivale , le traitement prévoit dans l'ordre:
Bière,
Cidre,
re-bière(avec olives et noix de cajou),
vin rouge,
frites (avec mayonnaise), tartare et salade,
Rhum de la barbade , il me semble,
whisky straight from the cask 56°.
effet secondaire: chez certains sujets, un léger sentiment de fatigue est possible suite au traitement...
il me semble me souvenir que la première journée s'est arrètée là...

roo,pas besoin d'insister beaucoup pour descendre les duvel ,gros succès de la mayo maison sur le géant des flandres 

[didjilou]

Pyrénées: jour 2

ou "trois bicylindres chez les Espingouins"

Le soleil darde ses premiers rayons sur la montagne jolie lorsque nous échauffons nos musculatures de fauves en vue de la longue expédition qui nous attend (mais avec mal aux cheveux, quand même) en ingurgitant café et tartines. Mes condisciples partent abreuver d'eau et d'huile leur fiers destriers , et nous voila partis dans le col de Portet d'Aspet, pour passer ensuite le col des Ares et filer chez les Ibères. Dès la frontière passée, un miracle s'accomplit: routes propres , revêtement nickel, grandes courbes rapides, les superbikes se transforment en tapis volant. Descente plein sud après Vielha sur une soixantaine de kms avant d'obliquer vers l'est en direction de Sort, si je ne m'abuse. Superbes paysages typiquement Espagnols le long de cette petite route fortement viroleuse mais toujours impeccable sous nos roues. Lors d'un arrêt contemplatif, nous entendrons miauler et pétarader pendant cinq minutes un vulgaire quatre cylindres visiblement en train de battre le record de la montée du col. Quand le pilote et son Z750 nous passe devant à 40 km/h, nous en déduisons que sa boite de vitesse a un problème et qu'il n'arrive pas à dépasser la seconde... descente sur Sort, pause bien méritée pour l'apéro et le repas, car ça commence à taper dur. Xav nous avouant son ignorance complète des idiomes espagnols, Rikos et moi voulons faire les malins en analysant la carte rédigée en Catalan et Castillan. Après concertation, nous sommes d'accord sur le fait que "conill" c'est l'escargot en Catalan, et que "macarones", on sait pas ce que c'est , mais ça doit être sympa comme entrée...
Donc , sous 40°  à l'ombre, on nous sert un plat de macaronis sauce tomates en entrée , suivi de lapin en sauce aux oignons. Xav, qui a voulu faire light , prendra lui des beignets de calamar... Sur le coup, ça passe impec...avec de la bière.
Nous voila repartis sur le coup des deux heures trente sous le soleil de plomb, à enrouler gentiment des petites courbes avec les relents de lapin ou de calmar (suivant les personnes) remontant dans le casque, et la sensation que le centre de gravité de nos personnes s'est concentré dans nos estomacs. le coté hypnotique de la succession "virage à gauche-virage à droite " commence à faire son effet...
Dans un petit bout de ligne droite, je vois Rikos plein milieu de la voie qui évite une première moto nous arrivant en face, pour ensuite freiner et caresser gentiment de l'épaule le top case de la seconde bécane juste derrière sous le regard effaré de la passagère dudit véhicule. Perte d'équilibre pour Rikos, qui couche la 916 quasiment à l'arrêt.
On s'arrête, on remet la bécane droite, on va discuter...
Donc , c'est un anglais et sa femme qui fait du tourisme en Espagne (on croit rêver, ils se croient tout permis). Le coup d'épaule de Rikos a  déglingué la fixation du top-case Givi (c'est qu'il est costaud , notre Rikos, ce n'est pas pour rien qu'il vit au pays de l'ours). Le quart d'heure suivant se passera à rafistoler l'ensemble avec une sangle ( pour les gens du WEN, je le certifie,  ce n'est pas moi qui en avait apporté une planqué sous la selle de la 996) , après avoir calmé la bourgeoise anglaise, petite boule sur pile qui n'arrétait pas de piailler  "but who will pay ?" pendant les cinq premières minutes.
Mais quand même, je vous le demande , quand on croise un anglais , on s'attend à ce que lui aussi roule à gauche de la route... S'il se met à rouler comme tout le monde, où va-t'on?
A retenir quand même: ne jamais manger de lapin en sauce lorsqu'il fait 40° dehors.
Redépart jusqu'à une station service où nous consommerons plus de litres d'eau fraiche que les bécanes d'essences...on ferme notre boucle sur Vielha et on repasse la frontière pour refaire nos deux petits cols français en sens inverse de la matinée. Il est plus de 18h , la fraicheur est là , la montée est super sympa à suivre Eric et précéder Xav... Sauf qu'il n'est plus dans les rétros depuis un moment. Arret, attente, "Anne , ma seur Anne, ne vois-tu rien venir ?"
Donc redescente  pour retrouver  le Xav en train de décortiquer son Autrichienne au bord de la route (le Normand a d'étranges passe-temps les soirs d'été). Vu son efficacité à désosser la bête, je me dis que les homards et les araignées de mer ne doivent pas faire les fiers lorsqu'ils sont dans son assiette...
Donc il semblerait que ce soit la pompe à essence , qui d'ordinaire fait "plopplopplopplop" au démarrage pour alimenter les cuves de carbu , qui , par timidité sans doute ,n'ose plus entonner sa célèbre chanson...
Après un démontage partiel et une analyse mécanique du problème que même Mc-Gyver il aurait pleuré sa race pour trouver la solution, Xav remonte correctement le biteauniau (ce garçon doit s'entrainer quotidiennement avec des kinder-surprises) et le doux plopplopplopplop résonne dans la vallée au premier coup de démarreur...deux heures après , les carénages KTM sont remontés , et nous pouvons repartir.
Arrivée au bercail : 21h passée, 450 km de route de montagnes dans la journée.
   nous remonterons en camion au Portet d'Aspet pour manger dans un troquet sympathique , avec une patronne à forte personnalité (j'ai failli me faire engueuler parce que je ne prenais pas de fromage) . Mais bon après celà, elle nous a fait gouter ses prunes qui marinaient dans de l'eau de vie...
 bon , c'est pas tout ça , mais on va faire dormir les yeux...

[Décati]

Perso, les écho (peu nombreux certes) que j'ai de Katoche, c'est surtout des petits soucis "bénins" genre fuite d'huile, d'eau, roue libre de démarreur, etc (Cf le forum SM950-990)... pas trop des casses moteur (vilo, bielles, roulements,...), basculeurs en merdonium  , embrayage solubles dans l'air  , excentrique de monobras et autres soucis couteux à la Ducati.  

d'un autre coté il faut bien payer des lasagnes aux gens de chez ducati, c'est plus cher a faire que de la choucroute.

[Lizou]

Excellents CR, comme d'hab ! 
Merci Didjilou 

[mostro]

ensuite je découvre une portion de folie entre Clermont et Bédarieux (D908):25 km de billard en grandes courbes, passant dans un joli vallon.

Gaffe aux flics dans ce coin  

Mais c'est vrai que tu peux envoyer du gros gazzzz dans cette portion de route  

[X@V]

Les pires ainés - Day tou : la vérité vraie !

Bon, comme vous le savez, les gens du sud-est ayant tendance à déformer honteusement la vérité, voici ce qui s'est réellement passé ce lundi 17 Aout :

Donc, la veille au soir, nous avions décidé, en pleine séance d'hyper-hydratation, de partir "à la fraiche" pour revenir avant les grandes chaleurs de l'après midi.
Ca, c'était avant les frites-mayonnaise (manquait quand même la sauce Picadilly et les fricadelles   ), le whisky "Direct au casque" et le rhum vieux "sugar & vanilly" !
Il faut dire qu'on a multiplié les aller-retours entre Trinidad et Islay, et à ce jeu, le marin belge est difficile à prendre en défaut  

Bref, en fait de lever matinal, c'est Gilou qui sonne le clairon vers 8h00. Une vraie grasse mat', quoi...

Un coup d'oeil par la fenêtre et j'ai la banane : montagne, soleil, forêt... que du bonheur



On décolle vers 9h30, direction Espana  

Gilou a du dire à Rikos qu'il pissait sur les bicylindres poussifs. Du coup, on part comme des tabanards sur les petites routes en direction de la frontière  

Une fois en Espagne, on refait les pleins et on s'arrête prendre un café. Bon, la je ne fais pas trop le malin : mes connaissances en espagnol se limitent à "Paella" et "Alberto Puig"    alors je laisse Rikos gérer les cafés et l'addition  

On repart vers le sud et enfin, on tourne sur une petite route qui s'apparente à un circuit d'une trentaine de kilomètres posé au milieu de la sierra  
Fait chaud mais c'est drôlement beau !










Je passe sur l'épisode du champion local en échappement libre sur sa FZ (ouais Gilou, c'était une Yam, pas une Kawa    Enfin, t'es pas tombé loin pis de toutes façons, y'a que la couleur qui change   ).
Avant d'arriver à Tremp, on croise une horde de Katoches qui part vers le désert. Ils vont surement se faire de la piste dans le coin. Pour un peu, je ferais demi-tour pour les suivre  

On arrive à Tremp vers midi et on se pose à une terrasse. Bon, midi en Espagne, c'est un peu comme 9h00 du matin en Normandie. Si tu veux manger, c'est possible mais ça surprend l'autochtone  
J'en profite pour apprendre mes premiers mots d'espagnol : "tresse cagnasses, père Favor"    
Alors la, grand moment lorsqu'il s'agit de décrypter le menu  
Je laisse mes deux acolytes dans leurs certitudes. Ils sont persuadés que Tremp est le pays de l'escargot !  
Moi je ne sais pas, mais je vois mal des escargot vivre par 40°c dans la sierra !
Ou alors, ils s'auto-cuisinent en mangeant du beurre, du persil et de l'ail  

Bref, je choisis le menu diététique : macaronesses (avé l'accent) en entrée et calamares ala romana  
En dessert, on a eu droit à un truc bizarre : une glace panée à la vanille entre 2 biscottes  
Bon, bien arrosé de "tresses cagnasses", ça passe et ça tient au corps une partie de l'après midi    

On repart vers 14h30 sous un soleil de plomb et on remonte dans la montagne mais la température baisse à peine. Il fait dans les 35°c, c'est chaud pour un normand !

Petite pause au col de Boixols. On se tâte à aller prendre une photo sur le piton rocheux, au premier plan à droite sur la photo, mais c'est haut et il fait chaud. On se contente de poser pour la postérité devant le panneau  









Dans la descente, c'est le drame ! Rikos a des hallucinations sous les effets conjugués du lapin en sauce, de la bière et du soleil. Il se prend pour la douane maritime et lance un arraisonnement en règle sur un Bandit 1250 anglais qui croisait dans les eaux internationales !
Le taupe-caisse explosé par terre, on peut contrôler qu'ils ne transportaient rien d'illégal !  
Bon, ça va pour cette fois, circulez !  

Après une vingtaine de minutes de palabres en plein cagnard, on reprend notre patrouille périple. Plus de peur que de mal !  Ca m'a quand même couté une sangle, astucieusement disposée par Gilles (grand spécialiste de la sangle devant l'éternel) pour faire tenir ce qui reste du taupe-caisse sur la brêle des rosbifs  

"It's repaired for the moment" qu'il dit, le british...
"Ouais, pareil que Miguel !"  

Quelques kilomètres plus loin, nouvel arrêt dans une station. J'ai vu une enseigne qui annonçait 42°c ! Fait chaud pour un Normand !  
On fait le point, on s'hydrate... enfin, on boit de l'eau : on avait oublié le whisky et le rhum dans la précipitation du départ  
Il reste encore 2 bonnes heures pour revenir à notre point de départ  

Allez, gaz ! Un dernier plein en Espagne et on repasse la frontière.
Dans la montée du premier col, je double un camping car et soudain : beuhhhhh... plus rien, nada, peaudballe, zobby. La Katoche s'arrête sur le bas coté.
Ca ressemble à une panne d'essence. Comprends pas, on vient de faire le plein  
Je mets le starter, elle tourne 2 secondes et se coupe. Je n'entends pas la pompe à essence... ça craint  
Ah la sal***pe ! Elle m'aura tout fait, celle la !

Bon, réflechissement sur le bord de la route :

- 1ère solution : j'appelle l'assistance. T'ain, les boules ! Ca veut dire que perdu dans la pampa comme je suis, ils vont se pointer dans 2 ou 3 heures au mieux, emmener la brêle je ne sais où et me passer une bagnole de loc pour rentre chez moi... Nan, ça le fait pas  
- 2ème solution : j'essaie de réparer en attendant que Rikos et Gilles s'aperçoivent que je ne suis plus derrière eux    Dans le pire des cas, on laisse la brêle chez un local et on revient la chercher demain avec le camion de Rikos  

Quand les 2 lascards arrivent, j'ai entamé le démontage du porte avion : sabot, flanc gauche, réservoir gauche. La voila bientôt à moitié à poil au bord de la route  



Je démonte la tête de la pompe à essence. Il y a tout un mécanisme qui actionne un genre de rupteur qui ouvre le circuit électrique et permet à la pompe de revenir en position initiale. Il y a un petit ressort qui ne semble pas à sa place. De toutes façons, de 2 choses l'une : soit c'est l'électro-aimant qui est grillé et la moto reste au bord de la route, soit c'est le système de rupteur qui merdouille et j'ai une chance de pouvoir repartir.
Après une bonne demi-heure de réflexion intense sur le sens de montage des petites pièces du rupteur et de tripatouillage électro-mécanique avec doigts de fée boudinés, la pompe est remontée. Gilles met le contact : ploploplop ! Yes ! Ca marche !  
On remonte tout le bintz en on repart vers l'écurie  
La nuit commence à tomber, il nous reste 2 cols à passer et une petite heure de route. Cette fois, je pars devant, au cas où...
A Portet d'Aspet, on s'arrête devant un "bistrot de pays" pour acheter du pain. Il est 21h00, on a bouffé 460 kms de virolos depuis ce matin... finalement, Rikos négocie avec la patronne qu'on revienne manger ici dans une petite heure, le temps de prendre une douche... et de boire une bière  
Une heure pétante plus tard, nous sommes de retour, frais comme des gardons, et prêts à débuter la séance d'hyper-hydratation du soir ! C'est qu'on a perdu pas mal de liquide, aujourd'hui  
Nos voisins de table ont de l'avance sur nous, alors on met les bouchées double pour les rattraper !
Il ne sera pas dit que la coalition belgo-Ugolino-normande se prendra un vent par les autochtones !
On prend sur nous et on descend tout ce que la patronne daigne nous servir  
Au moment de payer, je repère des prunes dans un bocal derrière le comptoir    J'engage la conversation avec la taulière et lui demande si c'est elle qui les fait, toussa... Evidemment, elle nous propose de les gouter (ouais, je suis fin psychologue, parfois   ) !
On accepte, par politesse    et on a bien fait, c'était délicieux  

Allez, deux rincées de rhum par la dessus et au lit ! Demain sera un autre jour...

[funkenstein]

Vous auriez du prevoir qu'a vos ages il faut faire une petite sieste apres manger 


 

[Lizou]

Bon, vous êtes quand même en train d'essayer de nous faire croire que Rikos est capable de rouler sans s'arrêter à tous les bistros ? Je reste perplexe... 

Excellent le CR, X@v. 

[sauval]

Quel dommage que plus personne n'écrive des trucs pareils 

Je me régale et me fend la poire.   

[getback]

La route du col de Boixols, je me la suis faite en mai dernier .... extraordinaire cette route  et puis je sais pas pour toi, mais moi yavait personne (à part quelques poids lourds  )

On a presque les meme photos 





Sauf que moi, c'est une vrai Katoche  QUI BRULE TOUT CE QUI ROULE SUR CE GENRE DE ROUTE ... et puis 5000 bornes en une semaine sans le moindre petit pepin

 

[bostrom]

Sauf que moi, c'est une vrai Katoche  QUI BRULE TOUT CE QUI ROULE SUR CE GENRE DE ROUTE ...

Je lancerai pas un défis à X@V et son adventure

Le dernier qui à joué s'en rapelle encore, ou plutot ses carenages

[getback]

moi, plus personne ne m'en lance des défis 

Sinon, plaisanterie "kicekikalaplugrosse" mise à part, c'est pas très rassurant toutes ces ptites couilles sur l'Adventure pour une moto sensée pouvoir t'amener jusqu'a Kinshasa 

J'attends toujours la digne successrice (j'ai vérifié l'orthographe  ) de l'Africa Twin: pas cher, véritablement incassable et somme toute un minimum efficace

[X@V]

c'est pas très rassurant toutes ces ptites couilles sur l'Adventure pour une moto sensée pouvoir t'amener jusqu'a Kinshasa 

Certes, mais bon, j'ai acheté une occase pas (trop) chère et pas très entretenue dans l'idée de la fiabiliser moi même avant de l'emmener au Maroc.
Avant de partir dans les Pyrénées, je n'avais fait que quelques centaines de kms avec. Pas assez pour juger du boulot à faire dessus 
La, elle a les tripes à l'air, je change l'axe et le spi de la pompe à eau et le roulement de la cloche d'embrayage qui commençait à prendre un peu de jeu. Les "bugs" classiques des 950, quoi 

Tu as toujours ton SM ? J'ai un train de pneus d'origine quasiment neuf à vendre