Voilà un topic que j'avais écrit sur labourre.fr pour donner quelques infos (pas exhaustives bien évidemment) aux éventuels motivés qui souhaiterait débuter la piste.
Commencer la piste - Mode d'emploiCette petite note n'a pour autre but que de présenter un résumé des connaissances obligatoires pour tout motard qui veut se lancer dans l'aventure piste. Toutes ces connaissances ne sont que les apprentissages de nos erreurs quand nous avons débuté la piste. Pour éviter que vous fassiez les mêmes, pour vous faire gagner du temps ou vous faire économiser un peu d'argent, nous vous proposons un ensemble de conseils & orientations plus ou moins avisés.
Cette note n'a pas la prétention d'être parfaite (contrairement à Labourre) ou complète, et s'enrichira de nos expériences. N'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions.
1/ EQUIPEMENT DU PILOTEAvant de vouloir faire péter des chronos, il faut apprendre à bien s'équiper. D'une part, parce que si vous n'êtes pas bien équipés, vous n'aurez pas accès au circuit, et d'autre part, parce que si vous tombez, il vous faut du bon matériel pour éviter les bobos.
Le casque : Inutile d'acheter le casque Araï Replica à 700 euros. Certes, c'est joli, confortable... mais ça coûte très cher et vous risquez de pleurer si vous vous ramassez avec.
Il existe de très bons casques aux alentours de 200/250 euros qui sont très suffisants (Shark, HJC, etc... Et même du Araï ou Shoei en promo).
Attention aussi : vous pouvez vous voir refuser l’accès à la piste pour un casque qui «présente mal » ou semble endommagé. Donc prenez en soin.
Faites également attention à ce que votre casque soit homologué CE (les casques achetés sur le net aux USA ou au Japon sont souvent moins chers mais non homologués). Assurez-vous donc de la présence sur l’étiquette d’un marquage « CE » + 1 chiffre, le tout dans un cercle. De plus, certains organisateurs de roulage demandent à ce que le casque ait moins de 5 ans. Si je ne me trompe pas, ils n’en ont pas le droit, mais si vous ne voulez pas vous prendre la tête, achetez un casque qui a moins de 5 ans (les casques en promos ou soldes sont souvent des casques qui sont en magasin depuis un bon bout de temps.
Le cuir : Obligatoire si vous voulez pratiquer la piste.
ll en existe deux sortes : la combi deux pièces ou la combi une pièce.
La combi deux pièces a deux avantages : vous pouvez porter le blouson sans le pantalon cuir (si vous roulez sur route) et c'est plus facile à enlever et à enfiler. Pour sa part, la combi une pièce est souvent plus confortable pour faire de la piste qu'une combi deux pièces.... et souvent beaucoup moins chère.
Mon conseil : si vous faites de la piste régulièrement, acheter une combi piste une pièce, autrement plus confortable et moins chère. Les prix vont de 250 euros (ex : DMP en solde) à plus de 1000 euros (Dainese, Alpinestar, etc…) Les différences sont au niveau de la qualité de la coupe, du cuir et des coutures (et à la renommée de la marque aussi, comme bien souvent). Pour 400 euros, on a généralement quelque chose de très correct. Sachez aussi que vous pouvez vous faire faire des cuirs sur mesure. Ex : Vidal Sport.
Les sliders : C'est souvent ce qui schématise le pilote de piste : les sliders rapés. Pour les néophytes, ce sont les coques démontables en plastiques, bois ou pâte à sel qui sont attachées (par scratch la plupart du temps) aux genoux des combi et pantalons cuir. Ils servent à ne pas flinguer votre cuir si vous posez le genou dans un virage, une fois déhanché. Vous en trouverez partout (Concessionnaires, grandes enseignes moto...) à des prix du simple au triple. Inutile de vous ruiner : 25 euros maximum la paire (faites attention, certains sliders sont vraiment peu chers, mais sont très fins ou s’usent très vite !) ! Remarque : ne prenez pas les gros sliders avec clous intégrés pour faire des étincelles : C'est pas cher, ils sont énormes, mais vous allez passer pour un branleur, c'est souvent refusé à l'entrée des circuits, et ça ne sert à rien à part faire peur aux personnes qui sont derrière vous.
Les bottes : Là aussi, inutile d'acheter le top du top. Il y a des bottes de piste très bien pas trop chères (150 euros) : il faut juste qu'elles soient hautes, avec des sliders de bottes, et des renforts au niveau de la cheville. Surtout, essayez-les avant d’acheter. Comme pour des chaussures, chaque marque est spécifique et il est important que vous soyez confortablement chaussé.
Les gants : Idem que pour le reste de l'équipement : il faut des gants longs (la manchette doit recouvrir facilement et largement la manche de votre combinaison), en cuir, si possible renforcés... et c'est tout. A 50 euros, il y a moyen d'en trouver de très bon. Comme pour les combinaisons, les différences de tarif sont le plus souvent liés à la coupe, qualité du cuir, aux coutures (et au prestige de la marque aussi, bien évidemment, ou malheureusement).
La dorsale Certains cuirs en sont déjà dotés. Mais méfiance : ce sont souvent des dorsales en mousse ou des dorsales trop courtes, qui seront refusées sur piste. Mon conseil : acheter une dorsale indépendante (et homologuée CE si possible) avec bretelle. Aujourd'hui, les organisateurs de roulage sont de plus en plus exigeants avec la dorsale, et risquent de l’être de plus en plus.
2/ LA MOTO2 choix s'offrent à vous : rouler sur piste avec votre moto de route, ou acheter une moto uniquement dédiée à la piste.
Avec une moto de route : Soit vous utilisez votre moto de tous les jours, soit vous utilisez une moto de route (avec Carte grise) que vous transformez en moto de piste. Dans le premier cas, votre moto de route devra être un minimum préparée avant d’entrer sur la piste : idéalement, il vous faudra scotcher vos phares, clignos, enlever vos rétros. La plupart des motards qui utilisent une moto de route pour faire de la piste sont souvent ceux qui manquent de moyen pour s'acheter une moto spécifique pour la piste, ou des pilotes débutants qui s'essayent à la piste. Attention cependant : la piste est un sport grisant, et il arrive souvent que les débutants se laissent déborder par leur envie de progresser, avec le résultat que vous imaginez.
Avec une moto de piste : Ce sont des motos qui ont été modifiées et ne peuvent peu ou plus rouler sur route : pas de feux (ou alors minimalistes), de clignos, de rétros, parfois avec pneus slicks (interdits sur route), et, parfois, une carte grise RSV. Elles sont souvent mieux préparées pour la piste (freins, pneus, etc...) et pour les éventuelles chutes (polys, protections diverses, etc...). Faire de la piste avec une moto 100% dédiée implique pas mal de compromis (A découvrir dans la suite du sujet)
Comment bien acheter sa moto de piste ?
Pour sa moto de piste, plusieurs démarches sont envisageables :
Acheter une moto de route avec Carte Grise : c'est une moto que vous avez décidé de préparer. Cette moto a obligatoirement une Carte grise française : sachez que, si vous voulez investir dans une moto de route et la préparer, le coût global risque d'être élevé (on peut rapidement atteindre 1000 euros de préparation). Si vous la préparez, n'oubliez pas de garder les pièces d'origine. Ca vous permettra de revendre plus facilement la moto.
Acheter une moto de piste préparée avec Carte Grise : ce sont les plus recherchées : ces motos sont souvent déjà préparées par leur ancien propriétaire. Elles sont souvent relativement chères, ce qui est tout à fait normal, au regard des pièces ajoutées ou préparées pour la piste. N'oubliez pas de demander à ce qu'on vous remette les pièces d'origine éventuellement remplacées (carénages, pot, etc...) pour pouvoir la revendre correctement après. Il est également important de savoir que certaines compétitions n’acceptent que les motos avec Carte Grise, ou les motos avec une attestation officielle de votre garage jutifiant que la moto ne présente aucun risque à la pratique de la piste.
Acheter une moto de piste avec Carte Grise étrangère (suisse, belge, anglaise...) : il arrive souvent que des vendeurs aillent chercher des motos à l'étranger pour les transformer en pistardes (les tarifs sont souvent plus bas chez nos voisins européens). Pour ne pas payer de frais d'immatriculation et pour éviter un passage ruineux aux Mines, ces motos ne sont jamais immatriculées par leur propriétaire et gardent leur CG étrangère. Ne fuyez donc pas par principe ces petites annonces : elles sont souvent moins chères que les autres motos et peuvent déboucher sur des occasions très intéressantes.
Acheter une moto de piste sans Carte Grise : rien de rédhibitoire, mais la prudence doit être de mise... Si c'est une moto qui n'a pas de Carte Grise et qu’il n’y a pas de dossier RSV et d'historique, fuyez ! La plupart du temps, ce sont des motos volées ou pas claires. Si la moto a un dossier RSV, vous pouvez vous y intéresser : les motos RSV sont des motos qui ont été déclarées épave et retiré de la circulation suite à un accident/vol. Il arrive souvent qu'elles soient récupérées par des mécanos et remises au propre pour la piste (les pièces abîmées sont changées par de l'adaptable, souvent moins cher et/ou de meilleure qualité que l'origine). Le dossier RSV vous donnera un éclairage sur les dégâts subis par la moto et les réparations qui ont été nécessaires : la moto ne peut pas rouler sur route (Carte Grise bloquée), mais peut être tout à fait roulante pour la piste (exemple : une sportive dont tous les carénages ont été cassés/rayé dans un accident. Résultat : coût de réparation supérieur à la valeur du véhicule : la moto est retirée de la circulation alors qu’aucun élément de sécurité n’a été touché). Ces motos sont souvent les moins chères sur le marché de l'occasion et peuvent être de très très bonnes occasions. Si la moto de piste a été refaite par un concessionnaire pistard, vous pouvez presque y aller les yeux fermés !
Si vous achetez une moto de piste, les points à surveiller sont nombreux : encore plus que pour l'achat d'une moto de route, vous devez être très pointilleux : une moto de piste, comme son nom l'indique, a fait de la piste, et elle a statistiquement eu plus de risques de chuter. Vérifiez absolument tout ! Cadre (soyez extrêmement vigilants si la moto est équipée de protection de cadre/carters... ça peut cacher un cadre poké ou rayé. Contrôlez aussi les soudures au niveau de la colonne de direction, les butées de direction (c’est ce qui prend le plus souvent après une chute) et des ancrages de la boucle arrière notamment), fourche (pas de traces de choc, tubes non voilés, pas de piqure de rouille, pas de fuite au niveau des joints spis), radiateur (regardez si les points de fixation ne sont pas tordus et si l’état général est bon), touchez le dessous du bras oscillant et des bras de fourche. (Si raboté(s), ça veut dire que la moto a chuté). Et vérifiez les pièces d'usure pour savoir si la moto est bien positionnée en prix (si le kit chaîne, les plaquettes, les disques etc... sont à changer, votre budget va souffrir !) : contrôlez donc s’il n’y a pas de points durs dans la direction également, l’état des disques (non creusés) et des plaquettes, l’état du kit chaine, etc….
N’hésitez pas non plus à passer vos doigts ou un chiffon partout sur la moto pour voir s’il y a un fluide qui coule quelque part.
Une moto de piste ne roule pas sur route : elle doit donc être relativement propre. Une moto dégueulasse ne veut pas dire que c'est une poubelle, mais elle doit vous amener à être encore plus vigilant, car ça correspond la plupart du temps à un propriétaire peu soigneux. Traquez la moindre rayure, la moindre trace de choc (notamment les butées de direction, très révélatrices de chocs violents),
Côté moteur, celui-ci a forcément été matraqué. Mais matraqué ne veut pas dire maltraité. L’important, c’est de s’assurer que le propriétaire à assuré un entretien suivi de son moteur. En effet, avec une moto de piste, on sort du cadre d’un entretien normal (ex : vidange tous les 6 ou 10.000km). Sur une moto de piste, on se doit de réduire les intervalles d’entretien. Si vous ne ferez rarement plus de 2-3000km de piste dans une saison, il faut faire au moins 2 ou 3 vidanges (compter une vidange toutes les 4-5 sorties en moyenne. Un filtre à huile toutes les 2 vidanges. Et de l’huile de bonne qualité, qui tient bien à chaud. De la 10W50 en été par exemple). Idem pour le liquide de frein, le liquide refroidissement, etc qui doivent être changés plus souvent.
Comme pour tout achat, bombardez le vendeur de questions pour voir s'il se contredit (notamment sur le nombre de sorties piste qu'il a fait avec sa moto), s'il a bien fait son entretien, sur ses chronos, etc...
Enfin, avant d'acheter, allez voir sur internet ou renseignez-vous auprès de votre concess : certaines motos (notamment sportives) sont connues pour des maladies chroniques parfois très onéreuses (les moteurs des R6 carbu chez Yam, les boîtes de certains ZX6R chez Kawa, les ducati en général, les régulateurs et tendeur de chaines de distribution sur certaines Honda, les haut moteur sur certaines génération de sportive chez Suzuki, ...).
3/ L’EQUIPEMENT DE LA MOTOLa qualité de l’équipement est fonction de votre niveau, de votre volonté de progresser et de votre budget.
Pour un budget « raisonnable », du plus important au moins important, voilà les points essentiels à modifier pour que votre moto soit compétitive et bien préparée (bien évidemment, tout dépend de votre modèle de base : les modifications apportées sur un roadster pépère seront bien plus coûteuses que sur une sportive récente déjà bien équipée d’origine).
les pneus : C’est LE point important à ne pas négliger. Aujourd’hui, presque tous les constructeurs proposent des pneus route/sport ou route/piste intéressants. Les pneus à gomme tendre s’usent beaucoup plus vite que les pneus 100% route et coûtent souvent plus chers. Mais n’oubliez pas qu’une moto qui a glissé à cause d’un manque de grip vous coûtera cher à réparer. A vous d’adapter vos pneus à votre utilisation : si vous roulez très occasionnellement sur piste, et que vous ne cherchez pas la performance pure, vous pouvez opter pour des pneus à gomme route/sport (Michelin Pilot Power, Dunlop D208RR, etc…). Si vous roulez régulièrement sur piste, et que vous cherchez du très bon grip, optez pour les pneus route/piste (ex : Pirelli supercorsa, Michelin Power Race, etc…) Les pneus slick ne servent que si vous commencez à tomber des chronos très corrects.
Les durites avia : A l’heure actuelle, beaucoup de motos en sont équipées d’origine. Ce sont des durites qui permettent de garder l’endurance du freinage sur plusieurs tours de piste. C’est relativement abordable (entre 100 et 150 euros), et ça permet de s’assurer un freinage constant tout au long des sessions piste. Un achat essentiel.
Les tampons/roulettes de protection : Certains y sont favorables, d’autres pas : ce sont des protections à double tranchant : si votre moto glisse, ça protègera votre cadre. Si le tampon s’accroche à quelque chose, ça peut engendrer encore plus de dégâts (vrille de la moto, cadre tordu…). A vous de décider ! Comptez entre 150 et 200 euros la paire.
Les polys : Ce sont les carénages de piste. Pour information, le moindre carénage d’origine, quel qu’il soit, coûte un œil à changer et casse facilement. Autant acheter des polys, qui sont bien plus résistants en cas de chute (et facilement réparables si besoin) que vous pourrez revendre très facilement si vous voulez arrêter la piste : en neuf, il faut compter 450 à 600 euros pour des polys bruts (non peints), et 250 à 350 euros d’occasion : une bagatelle quand on sait que le prix d’un flanc de carénage d’origine de sportive coûte au minimum 400 euros. Remarque : sauf à acheter des polys déjà préparés, les polys sont bruts et non percés : à vous de les percer aux bons endroits et d’adapter les emplacements pour vos phares si vous souhaitez garder votre moto aussi pour la route.
Protection de cadre/carters/Bras oscillant : Très important. C’est relativement onéreux si vous voulez mettre des protections partout. Mais en cas de glissade, c’est la protection qui râpe, pas les pièces de votre moto. Remarque : Attention quand vous achetez une moto d’occasion déjà équipée de ces protections : la plupart des motos de piste en ont, mais c’est le meilleur moyen de cacher un cadre bien râpé ou poké. Ouvrez l‘œil !
Les commandes reculées/platines de déport : Ces pièces permettent de gagner de la garde au sol : vos pieds sont plus reculés, donc plus loin du sol, donc vous pouvez mettre plus d’angle. Les commandes reculées sont des pièces souvent assez onéreuses (entre 400 et 600 euros). Optez plutôt pour des platines de déport, moins chères, et vous faisant gagner presque autant de garde au sol.
La ligne/pot d’échappement : De plus en plus, sur route, il est inconcevable de rouler avec un pot adaptable ou pire, une ligne d’échappement racing. Sur piste, contrairement à une idée reçue, c’est pareil ! Les circuits sont de plus en plus frileux avec les pots Non homologués (NH), voire même avec les pots homologués (Mettet, Spa francorchamps notamment). Certains circuits demandent même un pot d’origine pour pouvoir accéder au circuit. Donc par sécurité, prévoyez toujours une cartouche ou votre ligne d’origine quand vous allez rouler (ne vous fiez pas forcément aux dires des organisateurs du roulage ou des propriétaires de circuits qui vous disent qu’il n’y aura pas de contrôles sono). Quant à savoir quel est le meilleur choix entre une ligne et une simple cartouche : la ligne bien évidemment, mais à quel prix ! Et pour quel réel bénéfice ? Dans le meilleur des cas, vous gagnerez quelques malheureux chevaux qui ne vous serviront pas à grand-chose. Donc à vous de faire en fonction de votre budget ! Remarque : petit conseil : n’oubliez pas de protéger votre pot par des cercles en plastique pour éviter que la cartouche frotte.
La transmission modifiée : En fonction de vos compétences et de votre volonté d’être pointilleux, vous pouvez modifier votre démultiplication. La plupart du temps, les pistards modifient au minimum leur démul en fonction du circuit sur lequel ils vont rouler. Charge à vous, si le cœur vous en dit, d’acheter PSB (pignons de sortie de boîte) et couronnes adaptés à chaque circuit. Une démultiplication très courte sera parfaite pour des petits circuits, et une démultiplication moins raccourcie sera idéale pour des grands circuits avec de longue lignes droites ou la vitesse de pointe est iimportante.
Les plaquettes de frein racing :
Les plaquettes d’origine sont souvent excellentes et largement suffisantes pour un usage piste amateur. Mais, si vous ne sentez pas vos plaquettes travailler correctement, n’hésitez pas à acheter des plaquettes plus tendres.
Le PR16/PR19 : C’est une pièce relativement importante quand on fait de la piste : vos freinages sont beaucoup plus appuyés que sur route et c’est sur les freinages qu’on peut gagner beaucoup de précieuses secondes. Le PR16/19 permet d’avoir un freinage beaucoup plus puissant avec moins d’effort. C’est un investissement intéressant si on fait de la piste un peu plus sérieusement. C’est une pièce qui coûte relativement cher (entre 250 et 350 euros) mais qui fait vraiment la différence.
Le chrono : Vous y viendrez tôt ou tard. Il existe de nombreux chronos : manuels (pas chers, mais peu précis) ou automatiques. Les manuels sont déclenchés par le pilote (et vous obligent à avoir quelques connaissances basiques d’électricien), et les automatiques fonctionnent grâce aux bornes aimantées des pistes ou par GPS : il y a tous les prix, mais un automatique coûte entre 200 et 350 euros.
Le shifter : Il permet à votre machine de ne pas perdre d’accélération au passage des vitesses (coupure d’allumage). Un shifter est souvent cher (200 à 300 euros) et peu utile si on ne cherche pas le chrono ultime, mais se révèle une arme diabolique si vous roulez au même rythme qu’un autre pistard. Les précieux mètres gagnés se ressentiront à la fin du tour.
La bulle haute : Les sportives actuelles ont des bulles de la taille d’un ticket de métro, obligeant le pilote à se réfugier en boule derrière. Donc si vous êtes grand, n’hésitez pas. L’investissement est légitime, pas trop cher (entre 50 et 100 euros) et permet au pilote de se reposer un peu plus lors des longues lignes droites, sans être obligé de se recroqueviller sur sa moto.
Le(s) amortisseur(s) / la fourche : Une fourche et un amortisseur d’une moto de piste doivent être plus rigides que sur route pour éviter les approximations de trajectoire, les guidonnages, les louvoiements, les talonnages etc.
La fourche, d’abord : commencez déjà par essayer de la régler en fonction de votre utilisation et de votre poids (pour les fourches réglables, bien évidemment). Vous trouverez des tutos sur les réglages de fourche/amortisseur partout sur internet. En revanche, ne vous lancez pas dans ce type de réglages sans supports explicatif. (Un conseil : lors des roulages, n’hésitez pas à demander conseil aux organisateurs : ils pourront surement vous conseiller et vous accompagner). Bien évidemment, si vous voulez faire des réglages fins, sachez que les réglages changent en fonction des circuits.
Si vous voulez travailler plus sérieusement sur votre fourche, vous pouvez presque tout faire, en fonction de votre budget et de votre matériel d’origine. Si sur des sportives, il n’est pas forcément nécessaire d’investir lourdement (le matériel de base est souvent excellent), sur les motos qui ne sont pas forcément prévues pour la piste (roadsters par exemple), il est important de prévoir au minimum des ressorts de fourche (150 euros) et de l’huile de fourche plus grasse. Libre à vous aussi d’adapter une meilleure fourche issue d’une autre moto, voire une fourche adaptable d’un équipementier (Ohlins, WP, etc…) si vous êtes très riche.
Quant à l’amortisseur, c’est le même combat : n’hésitez pas à le régler en fonction de votre poids (détente, contrainte, compression) après avoir fait les courses mortes. Et si vous êtes motivé (et riche), il existe des amortisseurs adaptables pour toutes les motos auprès d’équipementiers de renom (Ohlins en tête). Remarque : si vous galérez à régler votre moto, n’hésitez pas à la faire régler par des professionnels : vous aurez une machine parfaitement équilibrée pour travailler et affiner à votre guise les réglages en fonction de votre pilotage.
Les pneus pluie : Les pneus pluie, comme leur nom l’indique, permettent de rouler sur piste quand il pleut ou lorsque la piste est détrempée. Inutile de tenter le diable avec des pneus de piste classiques : c’est la raquette assurée ! Donc si rouler sur piste mouillée ne vous effraie pas, n’hésitez pas à investir : le prix des pneus pluie est assez élevé (au minimum 350 euros en neuf), mais peut vous sauvez une journée de piste. Non négligeable quand on connaît le coût d’une journée sur circuit. N’oubliez pas que les pneus pluie ne doivent surtout pas être utilisés sur circuit sec : les pneus se détruisent alors à grande vitesse, et vous risquez de vous casser la gueule.
Les couvertures chauffantes : Elles permettent de chauffer vos pneus avant de prendre la piste. Ça vous économise un ou deux tours pour chauffer vos pneus, mais ça ne vous dispense pas de les faire chauffer quand même. Ces couvertures servent essentiellement pour les motos équipées de pneus slick, beaucoup plus longs à chauffer que les pneus classiques. Bref, un investissement relativement inutile quand on est amateur.
Il y a bien évidemment plein d’autres éléments (poignée tirage rapide, anti-dribble, Trappe avia, Vis ¼ de tour, disques de frein Wave etc…) pour rendre votre bête de course encore plus ultime, et que vous découvrirez sûrement au fil de vos sorties piste.
4/ L’EQUIPEMENT GENERAL DU PISTARD - La remorque : Obligatoire si vous achetez une moto 100% piste (sans carte grise ou sans feux). L'achat d'une remorque est presque obligatoire si vous roulez sur piste : les chutes sont récurrentes, et vous serez bloqué sur le circuit si votre moto ne peut pas vous ramener chez vous. Une remorque d'occaze peut se trouver entre 250 et 500 euros, en fonction de la taille de la remorque (1 rail ou 2 rails) et de son équipement : roue jockey (obligatoire pour déplacer la remorque avec la moto dessus), roue de secours, roue en 10 ou 13 pouces, gardes boues, plancher, etc... Comme pour la moto, optez pour une remorque la mieux équipée possible. Ça vous coutera peut être 100 euros de plus à l’achat, mais les pièces détachées coûtent rapidement cher (roue de secours 60-70 euros, roue jockey 30-40â euros, etc…)
Si vous êtes plusieurs à faire de la piste, n'hésitez pas à acheter une remorque à deux : les frais d'essence et de péage seront régulièrement partagés lors des déplacements, et l'investissement vite remboursé.
Remarque : Attention : une remorque ne doit pas dépasser un PTAC de 499 kilos (au-delà, il vous faudra faire une carte grise).
L’achat d'une remorque inclut bien évidemment l’achat d'un attelage. Les prix varient selon la voiture : si c'est une vieille voiture, l'achat et le montage vous reviendront à moins de 300 euros. Si c'est une voiture récente (multiplexée notamment), les prix peuvent s'envoler et frôler les 500 à 800 euros, voire plus.
Remarque : n'oubliez pas que l'achat d'une remorque implique l'achat de sangles costaudes (on en trouve dans les magasins de bricolage, dans les magasins d’équipement moto et dans les magasins d’équipement auto). Pour le sanglage, n'hésitez pas à vous faire aider, au risque de mal attacher votre moto et que cette dernière s'écroule sur la remorque, voire pire...
Les outils/consommables : Lors de vos sorties piste, n'oubliez pas d'amener, dans la mesure du possible, tout le matériel nécessaire à l'entretien de votre moto sur place (raison pour laquelle une voiture est importante pour pouvoir y stocker tout votre matériel) : bidons d'essence (avec pipette de remplissage), trousse à outils complète, visserie supplémentaire, graisse à chaîne, nettoyant frein, dégrippant, liquide de frein, huile moteur, liquide de refroidissement, béquille d'atelier, etc… N’oubliez pas non plus de prendre des consommables (ex : plaquettes de frein)
Les éléments de confort : Si vous avez décidé de dormir sur les paddocks du circuit, n'oubliez pas de prendre une tente qui n'a pas besoin d'être attachée au sol par des piquets (les tentes 2 secondes sont parfaites pour ça : pas chères et faciles), un bon matelas (genre matelas gonflable), un fauteuil agréable, des boules quiès, tout le nécessaire de camping (réchaud...)
N'hésitez pas à demander auprès de l'organisateur du roulage ou auprès du circuit si des box du circuit sont ouverts à la location : ils vous permettent d'être à l'abri, mais sont payants et souvent très chers. Vous pouvez aussi investir dans une (ou plusieurs) tonnelle(s). Ca va de la petite légère qui se monte tel un mécano (20-30 euros) à la grande tonnelle qui se plie et déplie en 30s (de 200 euros à bien plus). Ca peut paraître inutile, mais croyez nous, ça fait du bien d’avoir un abris quand il flotte et de l’ombre l’été (notamment pour mécaniquer)
Enfin, sachez que la plupart des circuits sont équipés de bornes électriques. Pensez donc à prendre des rallonges et adaptateurs type camping. Ca peut avoir son utilité (glacière électrique, gonfleur électrique, couvertures chauffantes, voir micro-ondes)
En cas de besoin urgent de frites chaudes, sachez qu'il y a souvent, sur le circuit, ou dans les environs, des restos ou des snacks. Mais ils ne sont pas ouverts en permanence, et les tarifs ne sont pas toujours attrayants. Pensez donc également à prendre de quoi vous hydrater pour éviter les crampes (jus de fruits, plusieurs litres d’eau, bière pour le repos du guerrier), vous nourrir (sucres lents) et de quoi vous faciliter la vie lors de leur évacuation (PQ).
Les papiers administratifs : N'oubliez pas, pour chaque roulage, de prendre votre permis de conduire (ou CASM), votre licence (si vous en avez une), votre assurance, les papiers de la moto (Carte Grise ou dossier RSV), etc…
5/ QUELS DOCUMENTS FAUT-IL POUR TOURNER SUR PISTE ?Les papiers qui peuvent vous être demandés de présenter sont :
- Permis de conduire valide ou CASM
- Licence ou assurance responsabilité civile
- Assurance corporelle (pas obligatoire mais préférable)
- Plus rare : la Carte Grise de la moto ou dossier RSV
Définition Responsabilité Civile et Corporelle :
La licence FFM, c'est une responsabilité civile + une corporelle qui couvre sur piste. Elle couvre sur tous les circuits homologués FFM. Le prix de la licence est fixe (il évolue chaque année, mais globalement, c’est environ 100 euros) L’obtention de la licence passe par l’affiliation à un club (affiliation qui coûte de 5 à 100 euros). Cela dépend de la taille du club et des prestations qu’ils peuvent offrir (tarifs préférentiels, assistance, remboursement de stages de récupération de points, etc...)
6/ COMBIEN COUTE L’INSCRIPTION A UNE JOURNEE PISTE ? Il y a tous les prix. Tout dépend de ce que vous voulez.
- Les circuits prestigieux (Magny Cours, Spa, etc...) sont souvent très chers (de 150 euros et plus la journée).
- Les plus petits circuits (Carole, bourbonnais, Croix en ternois...) sont souvent moins chers, et les prix s'échelonnent de 70 à 110 euros la journée.
Tout dépend aussi du programme et du nombre de sessions prévues dans votre journée de roulage : en moyenne, les organisateurs prévoient entre 6 et 7 sessions dans la journée, de 15 à 30 minutes par session. Un prix abordable cachera peut être peu de sessions, ou des sessions très courtes.
En fonction des circuits et de la période de roulage, le choix sera différent. Exemple : à Carole en été, préférer plusieurs sessions de 15-20mn. Mais à Magny cours ou au Vigeant, privilégier des sessions de 25-30mn (les tracés sont plus longs et on fait donc peu de tours en 15mn. On n’a pas le temps de « se mettre dedans »)
Remarque : les roulages sont organisés par les circuits eux-mêmes ou pas des organisateurs tiers (français ou étrangers) : n'oubliez pas de regarder sur internet qui est l'organisateur du roulage et à rechercher des avis sur son organisation. Il y a parfois de bonnes et de mauvaises surprises. Certains sont très pros, d'autres sont de vrais amateurs bordéliques...
Question budget, le concept du roulage peut faire varier le prix : il y a les roulages libres (la majorité des roulages) durant lesquels vous faîtes bêtement des tours de piste, et il y a les stages avec des profs. Ces stages d'apprentissage et/ou de perfectionnement avec profs coûtent très chers (entre 200 et 500 euros sur 1 ou plusieurs jours). Leur utilité a été prouvée, même si tout le monde (moi le premier) n'adhère pas à ces apprentissages.
Les bons plans : Il y a des particularités pour certains circuits : le circuit Carole, par exemple, est gratuit le vendredi après-midi et le weekend (mais il y a souvent beaucoup de monde) ou payant la semaine, à la session. Il y a aussi des circuits qui proposent un abonnement annuel souvent très cher (sauf le petit circuit de lezennes, qui propose, si vous êtes de la région Nord, un abonnement pour 190 euros à l'année).
Enfin, il existe des roulages gratuits : ce sont des journées organisées par des marques (souvent de pneumatique), des journées portes ouvertes (FFM par exemple) ou des journées d'essai (marques motos qui mettent à dispo des motos pour essai). Ce sont des plus ou moins bons plans : il y a souvent beaucoup de monde et beaucoup d'obligations (ex : avoir des pneus de telle marque) pour y participer.
7/ OU TROUVER DES ROULAGES ? Il existe un site référence :
Calendrier Piste Ce site a été créé par un pistard amateur et regroupe quasiment tous les roulages existant en France (et même certains roulages à l’étranger). Il est renseigné directement par les organisateurs de roulages, mais aussi par des pistards lambda qui ont été informé d’un roulage.
Vous y retrouverez toutes les informations nécessaires ainsi que les noms et coordonnées de la plupart des organisateurs de roulages.
8/ LES REGLES DE ROULAGERouler sur piste implique de respecter certaines règles de bon sens et de sécurité. La plupart du temps, ces règles vous seront expliquées par l'organisateur du roulage au début de la journée (si ce n’est pas le cas, vous serez en droit de vous poser des questions sur la qualité de l’organisation). Mais par sécurité, voilà un petit bilan des principales règles à connaître :
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les groupes de niveau : il y a toujours plusieurs groupes de niveau : les débutants (voire vrais débutants), les intermédiaires et les confirmés (ou pros ou expert). Il est difficile de se juger, surtout quand on débute. On peut se croire le roi du chrono, et, une fois sur piste, se rendre compte qu'on est à la masse. Donc un conseil si vous débutez : ne vous surestimez pas. D'une, vous ne prendrez aucun plaisir, puisque vous allez vous faire passer tout le temps. De deux, vous représenterez un danger pour vous comme pour les autres. Le monde de la piste est différent du monde de la route, et le cador de quartier que vous êtes pourrait se transformer en désillusion lors votre 1ère journée piste. Ne vous inquiétez pas : ce n'est pas parce que vous êtes débutants que vous êtes ridicules. Et les prétentieux sont rapidement remis à leur place.
- Si vous arrivez sur piste avec votre moto de route, n'oubliez pas
d’enlever vos rétros (autre solution : les replier ou scotcher la glace) : c'est une règle de base sur piste : c'est à celui qui arrive derrière de s'adapter à votre conduite, pas à vous. Donc enlever vos rétros, ça vous évitera de regarder en continu derrière vous pour être sûr de ne pas gêner (ce qui vous évitera de changer votre trajectoire en pensant faciliter à l’autre le dépassement. Croyez-moi : ce sera tout l’inverse).
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Gardez vos trajectoires : bien évidemment, si vous êtes débutant, vous allez travailler vos trajectoires et les modifier en cours de journée. Mais éviter de zigzaguer (ce qu’on appelle « balayer la piste »). Il faut que la personne qui veuille vous dépasser puisse savoir comment le faire sans prendre de risque.
- Laisser chauffer ses pneus : le goudron d'une piste est souvent beaucoup plus abrasif que la route : en conséquence, les pneus chauffent plus vite et mieux, et tiennent le parquet. Attention cependant : prévoyez au minimum un bon gros tour de chauffe pour vos pneus, sans prendre trop d'angle, au risque de les voir décrocher assez rapidement : d’une part vous risquez de vous blesser et d’abimer votre bécane, d’autre part, vous allez énerver tous vos copains de session. Ne zigzaguez pas pour faire chauffer vos pneus (ce sont les accélérations et les freinages des premiers tours qui vont chauffer le pneu). Pensez également à baisser les pressions de vos pneus (Si pneus de route (Michelin Power, Dunlop D209, Bridgestone BT016, baissez de 0,3bars environ par rapport aux pressions constructeurs. Si pneus de piste, type Pirelli Supercorsa ou Michelin Power Race, c’est généralement 2,1bar à l’avant et 1,9bar à l’arrière). Ne baissez pas exagérément les pressions de pneus routiers : leurs carcasses sont plus souples que les carcasses des pneus « piste » et ne sont pas prévues pour rouler avec des pressions trop basses.
- En cas d'accident sur la piste : si c'est vous qui tombez, ne repartez pas ! Allez-vous mettre à l'abri, et le camion viendra vous récupérer. (Si vous repartez, vous risquez de laisser de l'huile ou des pièces sur la piste, ou des gravillons du bac à graviers). Idem, si un de vos potes (ou un inconnu) se viande, ne regardez pas l'accident (votre moto va là ou vous regardez !) et ne vous arrêtez pas ! Vous risquez de créer un sur-accident. Si drapeau jaune, ralentissez. Si drapeau rouge, rentrez aux stands et attendez tranquillement d’avoir des news de votre pote.
- Les drapeaux : Il y a des drapeaux sur piste (parfois, ce sont des feux) : respectez-les ! Ils sont présentés pour votre sécurité et vous prenez le risque de vous faire exclure de la piste pour la session , voire de vous faire exclure pour la journée complète si vous les ignorez.
- Le drapeau jaune veut dire qu'il y a un accident ou un événement (objet sur la piste par exemple) : vous devez ralentir un peu, rester vigilants et ne pas doubler.
- Le drapeau rouge : ça, ça veut dire que la session est terminée, soit parce que c'est la fin de la session, soit parce qu'il y a un contretemps (huile sur la piste, gros accident...) qui oblige les organisateurs à vous faire sortir collectivement.
- Le drapeau noir : c'est un drapeau sorti à titre individuel. Ça, ça veut dire que vous êtes le grand gagnant du jour. Vous avez fait quelque chose de dangereux (ex : doubler sous le drapeau jaune, comportement dangereux...) et que la session est terminée pour vous (vous devez sortir immédiatement).
- Le drapeau à rayures horizontales jaune et rouge est agité pour vous signaler également un changement d’adhérence (huile, pluie). Pas mal de circuits ne sont pas équipés de ce drapeau lors les roulages « amateurs ». C’est alors le drapeau jaune qui vous sera présenté (l’organisateur le précisera lors du briefing)
- Le drapeau bleu, vous ne l'aurez jamais : il signifie qu'il y a un ou plusieurs pilotes plus rapides que vous et qui sont en train de vous prendre un tour... (Ces drapeaux ne sont sortis que lors de vraies courses).
Bien évidemment, il existe plein d'autres drapeaux, mais ils ne sont pas présentés lors des entrainements amateurs auxquels vous participerez. (vous devrez obligatoirement les connaître si vous passez le CASM par contre).
- Wheelings/stoppies... sont bien évidemment strictement interdits (sauf s'ils sont involontaires) et vous exposent au drapeau noir.
9/ LES CIRCUITS La France a la chance d’avoir pas mal de circuits plus ou moins connus. Tous ne sont pas forcément adaptés à toutes les motos ou à toutes les expériences.
Si vous avez envie de connaître ces circuits, ne vous fiez pas aux vidéos que vous pouvez voir sur le net. Elles ne sont souvent pas représentatives du tout du tracé réel.
Si vous voulez vous faire un avis un peu plus précis sur le tracé, n’hésitez pas à lire nos différents CR : il y a souvent une explication des pièges, trajectoires (les nôtres… donc à vos risques et périls…) etc…
10/ LES DERNIERS CONSEILS EN VRAC Si vous voulez faire de la piste avec une moto stock et que vous commencez à mettre de l’angle, n’oubliez pas d’enlever votre béquille centrale si votre moto en a une. C’est un élément qui frotte très rapidement et qui peut vous faire tomber si vous prenez appui dessus en virage.
Si vous pratiquez la piste plus régulièrement, pensez à faire des vidanges régulièrement, (idéalement, tous les 3 ou 4 roulages), à contrôler vos plaquettes et vos niveaux à chaque sortie, etc…
Si vous souhaitez investir dans une moto de piste (ou de l’équipement piste), n’oubliez pas le marché de l’occasion (plus que n’importe quel marché de l’occasion, les pièces détachées de moto de piste ou les équipements moto ou pilote se trouvent à foison). Seul le casque ne doit pas être acheté en occasion. Pour le reste, vous pouvez trouver à peu près tout ce que vous voulez sur internet (leboncoin, emoto, 2roo, etc…)
Si vous souhaitez acheter une moto de piste, pensez à acheter en période creuse : à la fin de la saison piste (octobre), c’est là où on trouve les meilleurs occasions : la saison est finie et les pistards revendent leurs moto. Les prix sont souvent plus intéressants qu’en pleine saison (mars à septembre) et vous pouvez plus facilement discuter le prix (les propriétaires de motos de piste vendent souvent pour pouvoir s’acheter une autre moto de piste plus moderne ou plus puissante).
N’oubliez pas : sur piste, si besoin, vous pouvez demander l’aide ou les conseils des personnes sur le paddock. Comme partout, il y a toujours quelques têtes de nœud, mais dans l’ensemble, les gens sont prêts à vous aider.
Si, lors d’un roulage, vous vous rendez compte que vous n’êtes pas dans le bon groupe de niveau (vous êtes trop rapides par rapport aux autres, ou, au contraire, vous vous faites pourrir par tout le monde), n’hésitez pas à demander à changer de groupe auprès de l’organisateur.
Il n’y a pas de secret : on apprend aussi des autres. Une fois que vous avez acquis un peu d’aisance sur piste et que vous savez garder la tête froide, essayez de suivre ceux qui sont légèrement plus rapides que vous (sans prendre de risque) : il va sûrement vous permettre de progresser, de comprendre certaines trajectoires, freinages, etc.
La fatigue : c’est la meilleure amie des chutes. Faire des tours de piste est fatiguant. Cette fatigue est accentuée par le stress, surtout si c’est vos premiers roulages. Vu le prix des roulages, on a souvent tendance à forcer en se disant que ça va passer. Mais croyez en notre maigre expérience, ça ne passe pas. Donc notre conseil : si vous sentez de la fatigue au bout de quelques tours, ne forcez pas et sortez. Plus encore que sur route, quand vous êtes fatigué sur piste, vous adoptez de mauvais réflexes et vous êtes plus sujets à des fautes de conduite ou d’attention. Donc à la moindre alerte (crampes, problème de respiration, transpiration excessive, erreurs de pilotage) sortez, reposez-vous et hydratez-vous