2020 - La fin du monde ou presqueL'année 2020 a été une année bien particulière et pour tout le monde. On ne va pas revenir sur la partie Covid sauf pour dire qu'elle aura perturbé un planning...
On était donc resté sur ma chute aux Ecuyers... et donc, durant l'hiver 2019/2020, il fallait refaire la moto.
Outre un demi guidon, j'ai quelques pièces qui ont subit des dommages et notamment le poly.
Je commande donc un demi guidon gauche, à 55€ pièce au passage, nettoie la moto et file le poly à mon père qui , grâce à son expérience sur les avions radio commandés en fibre, manie bien le matériel.
Il y a mis du coeur à l'ouvrage et j'ai pu au courant du mois de janvier/ février, ramener mon poly en peinture... Et puisqu'il y avait tout à repeindre ou presque, j'ai décidé de mettre encore un peu plus de "blouge" sur la moto en accord avec le boss de Coeur de Pilote.
Au 22 février, la moto était remontée et peinte, manquait juste la déco, 1 mois plus tard, on devait démarrer la saison à Chambley.
Ma configuration est toujours la même et je n'ai rien rajouté sur la moto. Le gros investissement de début 2020 a été l'achat d'un jeu de jantes et pneus rains. J'ai pris une paire de SF1098 avec un kit d'entretoises qui permet de s'adapter parfaitement à la Panigale V4, j'ai juste rajouté le disque "phonique" pour le capteur ABS. L'arrière est en 190/55 au lieu de 200/60, ça ne pose pas de soucis puisqu'une calibration est possible à chaque changement de roue ou même de pneu.
Bien entendu, encore sous garantie, elle est passée au DS pour la révision annuelle officielle...
Le week-end du 14 mars, la déco Coeur de pilote arrive par transporteur
, mais, la vague Covid aussi, alors que le 21 mars on doit rouler... Je mets la déco et serre les fesses pour que la rumeur de confinement n'en soit que une...
Roulant régulièrement sur le circuit de CHambley, dans le 54, je fais donc du mécénat avec ma moto, pour Coeur de pilote bien entendu mais aussi pour Luther qui a sa boîte dans le coin, quelques Stickers ASP prennent donc place sur la moto également...
Non content d'avoir la moto prête, comme vous le savez, le 16 mars, la fin du monde commence en France et le confinement stricte est décrété... Nous ne roulerons donc pas le 21 mars... il ne reste plus qu'à remiser la moto dans le garage et attendre.
Pendant plusieurs semaines je ronge mon frein et sors la brêle, juste pour la regarder dans ma cour...
J'en profite aussi pour remettre les jantes été de la Classe A de Madame , vu qu'en plus, il fait hyper beau et chaude en ce printemps
Les semaines passent, les choses s'améliorent et un semblant de déconfinement pointe le bout de son nez. JE guette les réseaux sociaux et une date à Chambley se profile... elle se rempli bien entendu super vite, mais je bénéficie d'un désistement et récupère 2 places pour SB Racer et moi
Enfin, on va pouvoir rouler.
Le 21 mai, soit 2 mois après la première date prévue, on peut enfin sortir...
C'est chargé, on y va !!!!
La journée se passe bien, on y va tranquille ... Juste le connecteur du commodo gauche (demi guidon que j'ai changé suite à la chute) qui se fait la malle... mais, finalement, c'est moi qui ne pousse pas assez la fiche dans le connecteur... Un 1er problème, mais aussitôt résolu.
A peine rentré, les dates de roulage pleuvent et on choppe 2 nouvelles places pour rouler directement le 31 Mai, on ne tergiversent pas et on choppe les places.
Direction Chambley pour la 2e de l'année en mois d'une semaine, c'est bon pour le rythme, mais à partir de là...
Durant les 1ers kilomètres, alors que j'attaque un petit col que j'ai déjà pris 30 fois avec la camionnette et la moto dedans, sanglé toujours de la même manière, dans un virage à gauche, une sangle se rompt
, j'entends un Clac et un Boom... je m'arrête de suite et retrouve ma moto couchée sur le flanc droit à moitié, la sangle de gauche avait pété
Je check un peu tout et ne vois rien sur le coup. Je remets la moto en ordre, j'ai toujours des sangles de rabe et reprends ma route...
Arrivé sur place, je décharge la moto et remarque que j'ai quelques traces sur le poly, mais rien de grave... seulement, le réservoir a pris un poc. Quasi invisible, mais ça fait chier
Cela n'empêche pas de rouler et on se fait plaisir toute la journée... jusqu'à 5 minutes de la fin de la journée...
Je sors de la parabolique à gauche et je veux tomber un rapport au shifter, le rapport ne descend pas... je regarde vite fait mon tableau de bord, là, y a plus de rapport engagé et le DQS clignote ... merde, fait chier.
2e et 3e couille dans la même journée, ça fait beaucoup... Je rentre donc au paddock et range mes affaires, rentres tranquille, pas besoin d'en rajouter.
Une fois à la maison, je téléphone au DS, ma moto est sous garantie et j'ai dors et déjà un autre roulage de prévu sur l'Anneau du Rhin. Je valide donc un RDV rapidement.
Le 6 juin, je pose ma brêle. Au DS, on me dit, c'est le shifter, devait y avoir un rappel, mais que sur les meules qui auraient le problème... en gros, si t'as pas de soucis, on fait rien sur ta moto, et si ça déconne, on prend en charge. Bon, je suis assez patient, donc, je ne dis trop rien et puis, je vois midi à ma porte, c'est pris en charge à 100% donc... Je reviens le soir, ma moto a un shifter tout neuf, yapuka attendre le prochain roulage.
D'autant qu'à l'Anneau du Rhin, je serai dans un groupe coaché par Enzo Boulom, c'est pas mal.
Le 18 Juin, on se pointe à l'Anneau du Rhin. Installé, administratif ok, à 9H00 j'ai la première session.
Tout heureux, je m'élance... et au 2 tour, plus de shifter et plus de rapport engagé, DQS qui clignote
Je termine mon tour et sors de la piste. Je dégaine le téléphone et hurle comme un putois sur le gars du DS.
JE lui demande s'il se fout de ma gueule et s'il avait bien changé le shifter. Vu le shifter il devait en effet être neuf, mais alors, pourquoi cette panne ? Il m'attendent au DS le lendemain, en attendant, ma journée est plutôt mal engagée. Le mécano du DS me dit, vas y roule, en mode à l'ancienne, faudra juste passer les vitesses en classique. Sur ces paroles, je me dis ok, avec Enzo Boulom, je ne vais pas remballer et même si je ne peux pas exploiter comme j'ai l'habitude la moto, je ferai comme ça. La matinée se passe, mais en milieu d'après midi, je trouve que la moto déconne de plus en plus, l'électronique ne corrige pas bien et pour cause, y a tout qui clignote, des voyants partout que je n'avais pas tout de suite. Il suffit, je rentre au stand et mets fin à ma journée au milieu de l'après-midi.
En parallèle, je me rends aussi compte que le voyant DES (Suspensions pilotées) est affiché, il y a donc en plus un soucis à ce niveau.
En effet, en rentrant après la journée à l'Anneau du Rhin, je check la moto. Je découvre que le servo moteur de l'amorto de direction est pété et se barre. C'est sans doute dû à la chute de la moto dans la camionnette mais je n'avais rien vu
Le lendemain, au DS, je profite de leur incompétence pour parler de mon soucis avec le DES... bien entendu, ils m'envoient chier et me propose 10% sur un amorto neuf... car oui, le servo moteur ne se détaille pas et il faut commander le truc complet à 1000 euros... déjà agacé, je dis non.
Pour le reste, je les incendie et leur dit que la prochaine fois, ma moto doit être en état de rouler, ils ont qu'à se sortir les doigts du ...
Je ramène donc la moto au DS et la récupère , en demandant si cette fois, c'était bon. La réponse par la positive, je demande ce qu'ils ont fait... là, un petit blanc, on a juste réinitialisé l'électronique
JE leur demande s'ils sont certains de leur coup, parce que sinon ça ne va pas le faire.
Les aller et retour à répétition, ça va 5mns.
Moyennement rassuré, je me rends une nouvelle fois à Chambley où on fêtera en plus l'anniversaire du Bigorneau.
D'ailleurs, je ne sais pas si on l'a raconté sur le topic du NERT, mais on a passé encore une sacrée journée.
On avait prévu un bac à gravier pour Eric dans lequel on avait planqué une casquette EL DIABLO#20 officielle... sauf qu'on ne pensait pas qu'Eric allait faire un bac à gravier avec son 748
même si c'est con, on a quand même bien rigolé.
Surtout, j'ai retrouvé ma moto et j'en suis bien content...et j'ai même eu une petite visite
Sauf qu'à mi matinée
Même panne ... Mais c'est pas possible. Je prends mon téléphone et demande le boss de la concession pour lui dire tout le bien que je pense des ses gars et que c'est la dernière fois que je la lui ramène pour ce problème, après quoi , sa concessions va brûler....
Je pose la moto et de là, ma moto restera 4 semaines au DS, car je leur laisse le temps de toruver et que le prochain roulage à Dijon ce n'est pas suite. Vraisemblablement ils ne comprennent pas la panne
.
A noter que c'est la période où le boss perdait la carte et que que DS Strasbourg devait arriver au village Schumpp. Je ne sais si c'est lié, mais vraiment, les gars sont pour moi incompétents.
Entre temps, les réseaux sociaux me mettent sur la piste et le shifter n'est pas en cause, mais c'est le capteur de sortie de boîte, en dessous du pignon et juste au-dessus de la gamelle qui crame avec les 800°C du catalyseur.
Je retourne au DS et c'est moi qui les mets sur la piste et leur dit aussi de trouver une rondelle céramique pour isoler le capteur du bloc moteur. DU coup, ils s'exécutent et me disent, oui en effet, on y a pas pensé mais le chef de la maintenance de Ducati France ne nous l'avait pas dit etc etc.. Enfin, je suis vraiment fâché. Parce que globalement, ce n'est pas la marque qui est en cause mais bien le personnel qui intervient sur ma moto.
Je leur demande aussi s'ils ont checké la moto et rien vu d'autre, la réponse est oui avec un grand sourire.
Mais fugurez vous que je ne suis pas au bout de mes surprises...
Après plus de 4 semaines, les vacances et pleins de choses, je récupère ma moto pour me diriger vers Dijon Prenois le 11 Août.
On prend un box à 3, super conditions et niveau temps, on ne peut mieux faire.
A 9H00, ça part et j'emboîte le pas. Je fais 3, puis 4 puis 5 tours et l'électronique fonctionne enfin... MErci à moi-même
enfin bref... Tiens, je chope la roue de Amandine Creusot qui roule en même temps que moi. J4arrive un peu à m'accorcher et dans la ligne droit, je suis assez prêt d'elle et je me dis, putain, elle fait du bruit sa R1. Au bout de quelques virages, elle prend le large, mais le barouf est toujours là
.
Je rends a ligne droite et y a comme une ligne racing qui a poussé de ma moto alors que je suis encore en échappement d'origine.
Mais qu'est ce que c'est ce bordelme dis-je sous mon casque.
Je rentre au box et démonte directe mon poly. Je mets la moto en route et le bruit me guide vers le collecteur d'échappement avant... En regardant par terre, je vois comme un bouchon
Puis je cherche d'où ça peut venir... et je trouve
ENORME TROU
la soudure du bouchon a pété, c'est pas possible d'avoir une telle poisse.
Bien entendu, pas de prise de risque à avoir des retours de gaz à 300°C dans le moteur, journée finie à 10H00...
Je me dis que je suis maudit
J'attrape mon téléphone et hurle tellement fort qu'on entend les oiseaux voler jusq'au fond du paddock. Je ne déchargerai même pas la moto, elle repartira direct au DS.
Heuresuement, mon père est de la partie et je sauve ma journée avec son SS 939, vu que nous sommes pas dans le même groupe.
La série ne s'arrête pas là, mais je vous le conterai un peu plus tard. Bonne lecture