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[comparo super objectif] 900 monster/748
Ptite Ducat:
Je vous propose aujourd'hui un comparatif entre un 900 Monster et un 748.
Le 748 est un S dernier modèle de couleur plus ou moins grise suivant mon humeur, avec des pots alu Termignoni vide depuis bien longtemps. Le joint du carter d'embrayage vient d'être mis au repos. Les suspensions sont parfaitement réglées, les disques de frein tout neuf et le moteur est réglé aux petits oignons.
Le 900 Monster est lui aussi un S, mais de 1998 et de couleur tout à fait noire. Il est équipé de pots carbone Silmotor ronds en position basse. Il y a tout plein de bouts de carbone tout partout, un amortisseur HS, des disques de frein assez peu en forme et un moteur qui tourne aussi bien que si je l'avais réglé moi même.
Le plaisir des yeux
Je n'ai jamais réussi à départager ces deux motos d'un point de vue esthétique, je les trouve toute deux parfaite. J'aime passer de longs moments à les observer sous tous les angles. Je n'ai jamais rien trouver à modifier sur ces deux modèles.
La pureté esthétique étant totalement subjective, passons tout de suite au plaisir de conduite.
En selle
Sur le monster, j'ai l'impression d'être assise au milieu de la moto. Au départ la selle semble vouloir accueillir son pilote comme un prince avec une bonne banquette moelleuse. Rapidement on déchante, la position de conduite n'est pas des plus agréable pour le bas du dos, on encaisse chaque imperfection de la route. Avec une ceinture lombaire, les longues balades deviennent alors envisageable, reste plus qu'à réhabituer Auguste à la douceur du bidule en skaï posé devant le réservoir.
La selle étant assez basse, j'ai les jambes très repliées, mais la position de conduite reste agréable, il suffit de se détendre de temps en temps. On a presque l'impression d'être sur un custom ;-) Le guidon d'origine tombe sous les mains, les commodos sont très accessibles. Les bras ne fatiguent en aucun cas.
Les rétros sont des rétros ducati, ils permettent de savoir qu'on n'a pas perdu ses coudes, il faut bouger un peu si on veut espérer voir ce qu'il se passe derrière.
La position de conduite est vraiment décontractée, pas besoin de faire corps avec la machine pour la conduire.
Sur le 748, c'est une autre histoire, à part le mention "Ducati" de chaque côté du réservoir tout le reste est différent.
La coque arrière étant plus haute que la selle pilote, il ne faut pas hésiter à lever la patte bien haut pour espérer s'asseoir au guidon de cette machine. Une fois en selle, il va falloir aller poser ses mimines sur les guidons. Autant sur le monster il n'y a pas besoin de faire d'effort, autant sur le 748 il faut aller les chercher. Il faut tout d'abord s'allonger sur le réservoir et ensuite chercher ces chers bracelets encore plus bas qu'on ne le pense. On se retrouve désormais dans une situation presque ridicule avec les fesses en l'air.
Les cale pied sont relativement hauts, mais je n'ai pas les jambes autant pliées que sur le monster, c'est sûrement du à la position générale sur la moto.
Pour conduire un 748, il faut l'enlacer aussi bien avec les bras qu'avec les jambes. Si on ne sert pas les genoux autour du réservoir on a assez peu de chance de frôler le sélecteur du bout du pied.
Aller on passe la première et on s'intéresse à la conduite de ces deux motos.
Au guidon
Sur le monster je soigne moins ma position, j'ai les genoux écartés, les pieds en canard, les coudes écartés et un grand sourire sous le casque. Les premières courbes arrivent, chic :-) Sur cette moto c'est le principe du culbuto qui s'applique, en virage, je reste droite et j'emmène le tout à l'intérieur, c'est un bidule de 1,40 m de hauteur qui bascule pour tourner. Le mostro répond au doigt et à l'oeil, il va là où je lui indique. Lorsque je souhaite accélérer le rythme, je me recule sur la selle, je fléchis un peu les bras, je baisse un peu la tête et je range mon sourire ;-) Avec cette moto il est toujours possible d'improviser, un virage nous surprend, on rappuie sur le guidon et tout se passe bien.
Sur le 748, c'est une autre histoire, tout semble se passer autour du réservoir. Les genoux sont toujours serrés contre lui, on est couché dessus, les coudes l'effleurent en permanence. Cette moto demande à être cravachée, elle laisse peu de place à l'approximation (à partir d'un certain rythme). Autant le mostro se conduit autant le 748 se pilote. Pour prendre une courbe on ne se contente pas de pousser sur le guidon, il faut emmener toute la moto avec le corps. Plus on est mobile sur la moto, plus elle est "facile" à emmener.
Cela dit, il est fort possible de se promener au guidon d'une telle moto, mais la position n'est pas très adaptée.
Niveau freinage, je ne peux parler que de mes motos en particulier, les disques de frein du Monster étant légèrement trop "flottant".
En cinq ans de pratique des ducati, c'est la première fois que je trouve un frein arrière qui freine pour de vrai. Les freins avant n'étant pas au top, je m'arrête très souvent grace à l'élément arrière. Il est capable d'arrêter la moto tout seul. Les freins avant sont fatigués mais ils sont encore performant, il manque juste de mordant. Sur le 748, c'est tout l'inverse, l'arrière ne sert qu'à décorer, debout sur la pédale de frein à l'arrêt la moto bouge encore (pourtant j'ai arrêté de graisser le disque :roll: ). Par contre l'avant est parfait, bon mordant, bon feeling, tout va bien. Sur les deux motos les leviers sont réglables, ce qui leur permet de s'adapter à toutes les mains.
Par sa position de position de conduite, le Monster impose au pilote de limiter sa vitesse, il m'est assez inconfortable de rouler à plus de 120/140 km/h sur de longues distances. Finalement avec un peu de volonté c'est une moto très raisonnable :wink: Sur le 748, c'est une autre histoire, la seule chose qui m'empêche de rouler plus vite c'est la peur du gendarme. Pour peu qu'on baisse la tête pour se caler dans le champ d'action de la bulle, plus rien n'empêche d'aller vite. C'est franchement pousse au crime comme moto.
le moteur
encore un point qui oppose ces deux motos.
Le monster décolle immédiatement pour ne s'arrêter que lorsque je coupe, de peur de tutoyer le rupteur :oops: En contre partie il a du mal à reprendre à bas régime, même avec la plus grande douceur. Je suis souvent obligée de descendre un ou deux rapports lorsque j'ai trop ralenti. En dehors de cela le moteur monte en régime dans broooooaaaaa qui ne semble jamais vouloir faiblir.
Le 748 prend plaisir a être utilisé à des régimes élevés. Il n'y a vraiment que sur circuit que je me laisse surprendre par le rupteur. A côté de cela je le trouve beaucoup plus souple à bas régime. En y allant gentiment je peux relancer la moto à n'importe quel régime.
Pour résumer le 900 est très coupleux et le 748 possède une très grande allonge. A un moment je pensais au mariage idéal un moteur de 900 dans la partie cycle du 748 :P
Au niveau comportement c'est difficile de comparer dans la mesure où le monster est convalescent et le 748 au mieux de sa forme.
La suite du comparo quand j'aurai donné une seconde jeunesse au monster.
Anonymous:
excellent Claire :)
tu en es ou de la remise en forme du Mostro ?
Ptite Ducat:
au point de départ :roll:
Anonymous:
faut bien commencer quelque part .. donc, autant que ce soit au point de départ !!! :lol: :lol: :lol:
Ptite Ducat:
:lol: :lol: :lol:
pour une fois que je fais les choses dans l'ordre :D
si je ne pars pas en vacances subitement, j'irai voir le gus vendredi ou samedi :P
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