DUCATI CLUB DE FRANCE - 1ERE MANCHE DE LA SAISON - DIJON-PRENOIS - 15/16 Mai 2021 - Partie 2: Les choses sérieuses - Le samediVendredi 14 mai, on charge tout dans la nouvelle NERTMOBILE... c'est un vrai motor home le truc
Alors pour la pietite histoire, le Ducato L1H1 de 2005 a laissé place à un BOXER L2H2 de 2011, acheté une bouchée de pain, l'affaire du siècle et je remercie encore ici mon Ami de longue date, chauffagiste, qui m'a fait un véritable cadeau.
On voit que même blindé y a encore de la place.
Le départ se fait vers 11H et nous prenons notre temps pour rejoindre le circuit. A 15H, une fois sur place, le paddock DCF est déjà bien occupé et il faudra, après quelques péripéties et changement d'emplacement, se trouver un petit coin. Finalement, on sera en bord de voie principale du circuit, et c'est pas si mal.
La météo est clémente sur place, alors que le trajet a été très humide. Tant mieux, on peut s'installer sous le soleil ou presque
Le Boxer, une fois déchargé, nous servira de chambre et de petit coin... Oui quand on emmène sa dame, on privatise ses toilettes
Le vendredi soir permet également de faire le contrôle administratif et de faire contrôler l'équipement du pilote. Tout cela validé, je récupère aussi mon transpondeur, ce petit truc qui permet d'avoir un chrono officiel...
Bien entendu, je ne savais pas qu'il fallait un support spécial et cours donc à l'autre bout du circuit acheter le support officiel de ce truc, sans quoi c'était la cata
Je lui ai trouvé une petite place sympa dans la tête de fourche, m'évitant ainsi de le mettre directement sur la fourche comme le font beaucoup, cette idée ne me plaisait pas.
Après un petit apéro et des grillades, il sera tant de se mettre au chaud et se reposer pour bien attaquer le samedi.
Quelques données
35 participants au départ
Catégories FURISSIMA et BORDISSIMA (donc y a du V4, RSV4, 1x99, 848, enfin c'est assez mélangé)
Samedi: EL1 - Q1 et Course 1
Dimanche: Q2 et Course 2
LA nuit a été fraîche et l'air froid du matelas pneumatique c'est pas terrible pour les lombaires malgré le convecteur en route toute la nuit... La nuit a été sèche plus ou moins, on a pas eu trop de goutte résonnantes sur le toit du Boxer... mais au réveil..
Le ton est donné...
Il est 7H30 et après un petit café, il faut passer au CT de la moto (Voir les détails à venir dans le topic de ma brêle, je ne mets pas de lien parce que je n'ai pas encore alimenté le bordel)
La moto est conforme, ouf de soulagement , parce que je n'étais pas 100% certain de mon coup, seul remarque, mon sabot qui a les ouvertures des échappements et n'est donc pas intégralement cloisonné pour garder l'huile.. mais en même temps, impossible de le fermer avec les échappements bas... bref.. ils me laissent passer, bon j'ai une moto récente, elle n'est pas encore incontinente et les risques sont quand même limités à se retrouver avec de l'huile dans le sabot (mais pour les prochaines, faudra faire quelque chose et là, je me dis déjà que l'échappement d'origine, c'est moyen. Je l'ai toujours conservé pour des questions de sonomètre et pouvoir être tranquille sur tous les roulages, seulement, ça pose bien des soucis à bien des égards, on reviendra dessus plus tard)
CT OK, Pilote OK, et météo, pas OK. La pluie fait son apparition doucement durant la matinée. Faut donc chausser les pneus rains parce que ce n'est certes pas détrempé encore, mais impossible de garder les slicks.
Après une petit briefing à 10H20, il est temps de se mettre en selle pour la EL1 de 11H00.
Je connais bien le circuit de Dijon puisque j'y roule régulièrement, je n'aurai donc pas à découvrir le circuit comme certains.
J'affine les réglages de mon bolide et demande assez d'assistance, assouplis les suspates mais me dit que d'avoir viré l'ABS cornering, c'était peut-être pas une bonne idée finalement
La séance dure 1/4 d'heure, et la mise en jambe me fait me classer 7e... ce n'est pas si mal.
(Pour rappel je suis le #83)
Le temps de regarder les gars de l'Ultimate Cup qui accueillait le DCF, rouler, il est l'heure de se lancer en qualifs.
Là, pour le coup, il pleut vraiment...
On se présente en pré-grille non pas 20 minutes en avance, mais 10... avec la pluie, pas besoin de se faire tremper pour rien...
La session de 20mns démarre et la confiance sur le détrempé n'est pas là. Cerise sur le gâteau, malgré le pinlock, la buée envahie ma visière. Je n'arrive pas à bloquer une petite ouverture pour laisser un filet d'air et doit m'arrêter à maintes reprises pour essuyer ce bordel.
Finalement, je ne fais même pas les 20mns et me classe 15e, en milieu de peloton
Rejoins par DUCATOF qui a gentiment accepté de m'aider le samedi et briefer ma moitié sur les procédures, ce dernier me conseil après cette qualif désastreuse en terme de confort, de mettre 2 rilsans pour que la visière ne puisse plus se refermer entièrement, me permettant de ne plus avoir de buée dans le casque (Et c'est un super conseil...)
A peine remis de mes émotions, il fallait déjà se préparer pour la course. La pluie avait cessée et la piste était humide et non plus détrempée. L'appoint d'essence, quelques resserrage de vis de commandes reculées
et on se présente en pré-grille pour la course, cette fois, bien à l'heure pour respecter les procédures.
La course, déclarée WET bien entendu, se déroulera avec 1 tour de mise en grille, 2 tours de chauffe, et 10 tours de course (Oui ce n'est pas le motoGP).
Là, le coeur bat la chamade, ce sera mon premier départ avec extinction des feux et tout le bordel...hâte et en même temps, les fesses qui se serrent
A la fin de la procédure, je me place donc 15e et comme un blaireau, je me rate mon emplacement... obligé de reculer un peu mais je ne fais pas mon MArquez en Argentine, je ne fais pas demi-tour sur la piste...
Ok, c'est bon, je suis placé.
J'enclenche mon launch control, Embrayage, 1er, accélérateur à fond... les feux s'éteignent...
DAMNED!!!!! Je lâche mal l'embrayage et je reste scotché sur la grille
, je me place à l'intérieur au 1er virage et vire 21e ou 22e
... La course va être longue...
Pour le coup, je me dis qu'il faut se sortir les doigts et qu'il faut passer un max de gars... Je profite de l'effet paquet du 1er tour pour doubler quelques concurrents et remonte à ma 15e place à l'entame du 2e tour.
Dans la ligne droite, je profite de la puissance de ma machine pour remonter une file de concurrents et au prix d'un freinage de trappeur ou plutôt de trappe peur, je passe de 15e à 7e
Seulement, le groupe de devant a déjà filé. J'ai encore un concurrent en ligne de mire directe, et passe 6 au 5e tour. A noter que je n'ai pas de panneautage et qu'à ce moment, je n'ai aucune idée de ma place...
S'en suivra une course en solitaire...
Je passe le damier et un cri de joie sors de ma bouche, pas peu fier d'avoir finit la course et surtout, la première vraie course moto de ma vie. Tour d'honneur, où les commissaires de piste nous salue et applaudissent, on leur rend par des mains levées et je rejoins la sortie de piste... Ma femme et DUCATOF m'attendaient et avec une bonne tape sur le casque m'annoncent: T'es 6e mec, t'es 6e
Franchement, pas mal, pas mal du tout.
Je n'avais aucune idée de mon niveau et je me dis que je ne dois pas être si mauvais surtout avec ces conditions si particulières où la machine est moins importante que le pilotage.
La soirée se poursuivra par l'apéro offert par le DCF... suivi d'une veillée bien bien pourrie où on a couru derrière le gardien du circuit parce que la pluie a redoublée en fin de soirée et que notre ligne électrique générale sautait toutes les 5 minutes... à 1H00 on a pu s'endormir avec un peu de chauffage et le repas n'a pas été une réussite puisqu'on a pas pu utiliser d'appareil électriques permettant de cuisiner...
Allez, on verra demain (dimanche)
La suite à venir...