Salut !
Quelques infos trouvées sur le net:
Accueil du Blog de Charente Libre
Le circuit de Maine-de-Boixe sur la ligne de départ
Par Site internet Charentelibre.com, vendredi 19 septembre 2008 à 13:18 :: Pays Angoumois :: #1610 :: rss
Michel REBIÈRE
Lundi, le chantier du circuit auto-moto de Maine-de-Boixe ouvre officiellement. «Enfin», soupire Bernard Moreau, P-DG de la SAS Société du Maine qui porte ce projet depuis huit ans. «Dans le landernau charentais, on se demandait si ce projet allait aboutir, convient le chef d'entreprise passionné d'automobile. Mais créer un circuit est beaucoup plus lourd que ce que j'avais pu mesurer.»
Répondre à toutes les exigences techniques d'un tel projet, franchir tous les obstacles du parcours administratif pour obtenir autorisations et permis de construire a pris du temps. Cette étape est bouclée depuis plus d'un an. «Finaliser certains financements a entraîné du retard», explique Bernard Moreau. Car le petit projet initial d'un circuit de 1,5 kilomètre à 3,5 millions d'euros, a grossi pour devenir celui d'une piste de 4,5 kilomètre pour 6 millions d'euros. Compte tenu des dernières évolutions aujourd'hui il se chiffre même à 9 miliions d'euros.
Initialement, la société familiale composée de Bernard Moreau, sa fille Séverine, et son gendre et copilote Miguel Langin, comptait s'appuyer sur un club de deux cents souscripteurs. Il s'agissait essentiellement de chefs d'entreprise. Mais le contexte de crise économique a freiné les velléités. «Le club des deux cents existera toujours, mais il sera un club de gentlemen.»
En revanche, Jacques Nicolet a décidé d'entrer dans le capital de la société. Comme Bernard Moreau, Jacques Nicolet, directeur général de la société Altaréa - propriétaire de trente-cinq centres commerciaux et de la Cogedim -, est un passionné d'automobiles de courses. Il est propriétaire de l'écurie Saulnier Racing, d'Héritage Racing Cars spécialisée dans la restauration de voitures anciennes, de l'Institut européen de formation aux mécaniques sportives qui forme à Alès (Gard), les mécaniciens spécialisés. Depuis octobre 2007, il a formé avec Henri Pescarolo, Pescarolo Automobiles qui englobe l'écurie du grand spécialiste du Mans.
Deux ans de chantier
Ce partenaire de poids a permis de revoir la copie du projet de Maine-de-Boixe. «Pas question de modifier d'un centimètre ce qui a été approuvé après toutes les études d'impact, note Bernard Moreau. Par contre, on peut bouger les cloisons à l'intérieur des murs.» Ainsi, le bâtiment de 2.800 mètres carrés prévu sur le site devait accueillir la Somotec. Cette société du groupe Moreau s'occupe de l'entretien de tous les véhicules des entreprises Moreau (Polybaie, Bernard Moreau Entreprise générale du bâtiment, Compobat) et aussi de l'écurie Ultime Polybaie. Mais la Somotec restera à Angoulême. A la place s'installera une ou des sociétés liées à Jacques Nicolet. Ecurie Saulnier? Ecurie Pescarolo? Antenne de l'école des mécaniciens de course? Bernard Moreau ne peut le dire encore. «Ce n'est pas finalisé», indique-t-il.
Il y a encore le temps car le chantier va s'étaler sur vingt-quatre mois. Tout va commencer par le forage de deux piézomètres. Puis seront érigés les merlons qui entoureront le site de plus de 60 hectares. Le terrassement de la piste et la construction des bâtiments viendront après. «Je suis conscient que les futurs utilisateurs attendent ce circuit avec impatience», note Bernard Moreau. Mais il a décidé de conduire ce projet avec prudence pour ne pas sortir de piste. En attendant, il acquiert des terrains alentour. «Nous avons énormément de demandes d'artisans et de PME, selliers, carrossiers, tourneurs fraiseurs qui souhaitent s'installer à proximité, indique le pilote du projet. Le monde politique ne mesure pas très bien les retombées économiques. Le pôle automobile d'Alès a généré quatre cent cinquante emplois.»
Quant aux circuits automobiles, malgré l'autophobie ambiante et peut-être à cause de la multiplication des radars sur le bord des routes, tous tournent à fond. «Même nos business plans les plus pessimistes montrent que l'affaire est intéressante», assure Bernard Moreau.
