La vie est en mouvement permanent...bon ok, j'admets..je pète un peu une pile là

mais parfois se contenter de la regarder n’est pas non plus désagréable : il est aussi bon de se poser dans une zen contemplation… certains y ont même trouvé la voie de l’illumination…
Bref, j’en suis déjà à la conclusion. Commençons donc par…. Le commencement : le mouvement (2 qui suivent, ça promet

)
Depuis que j’ai l’âge de mettre des languettes de carton dans les rayons de mon vélo, j’ai toujours eu une irrésistible attirance pour les vieilles motos, ma première pétoire ? 350RDLC (pas la 31k, l’autre, la 4LO, la vraie) puis 500RDLC puis une commando, pas très longtemps, mais quand même…ça compte. Malgré tout, ça n’empêchait pas mon œil glauque de lorgner sur les dernières nouveautés inaccessibles alors pour ma bourse (vous savez, ces étrons à phare carré que les vieux barbus appellent désormais «les vraies ducati» et autres RC30) en rêvant de puissances démentielles : 90, 100 et même parfois 110CV

.
Bon, revenons à nos moutons, après avoir craqué pour un 1198S de kéké (m’en fous, dans 20 ans les kékés de demain diront « étron poussif de vieux con barbu» en enfourchant leur Ducati Bi-rotor en « L » à pile à combustible de 500cv… bridée à 50…), je m’étais mis dans la tête de rouler et tomber aussi en panne en couples coniques, à moins que ce soit l’inverse, j’sais pu !
ndlr :
- tomber en panne avec un CC te procure un respect certain des badauds devant tant de prise de risque à faire rouler une pièce de musée,
- tomber en panne en SBK italienne de kéké te fait juste passer pour un con, il parait que le ridicule ne tue pas, c’est déjà ça !
Médisance ma foi puisque panne il n’y a eu qu’avec le CC, et encore... petite la panne.
Chapitre 1 – Quo VadisBref, sur ce forum je tombe sur un gars sympa -que nous appellerons ici « Mérou » afin de garder son anonymat

- qui vend justement un Darmah.
Darmah ? C’est quoi ça ? Moi j’veux un CC

, le moteur quoi, le beau truc avec des engrenages partout ! J’m’en balance de l’emballage si t’as pas de 900SS

! Et pis il est où le carter gravé « ducati » en gros ??
Grossière erreur de béotien, mais première étape d’un chemin tracé vers la route de l’amateur éclairé… à la lampe torche… euh…à la bougie

On discute, je monte dans le « nord », j’embarque la moto. Cette entrée en matière dans le royaume du CC ne fut pas des plus inutiles, un coup de cœur raisonné, un pommard qui dépucelle les papilles avant d’attaquer une Romanée-Conti la bien-nommée. Et puis, quelle gueule elle a cette Darmah
Chapitre 2 – Alea Jacta Est Darmah-az-casba. Ca y est, j’ai mon Yin & Yang motocycliste :
2 brêles diamétralement opposées, 2 pans de l’évolution du bicylindre en « L ». A ce moment je crois que ma quête s’arrête, que je vais enfin pouvoir contempler et que l’illumination est proche.
Et puis question budget, viser autre chose n’était pas d’actualité, l’Egli Vincent c’est pas pour tout de suite

Que nenni gentlemen ! La vie, son mouvement, tout ça… me voilà à nouveau repris par les vagues et emmené au large et tout ça à cause d'un hasard, d’une connerie écrite sur un bristol de remerciement que j’avais joint au règlement d’une paire de guidons…
En substance :
« merci pour les guidons, Darmah bôôô comme ça, dommage que tu n’ais pas dans tes cartons un carter rond … »
Réponse de l’intéressé : « moi non, des potes prêts à vendre oui »
Là les bras m’en tombent ! quel plan foireux on va encore me proposer ?
Sur ces belles paroles je reçois la photo d’une bombe : une Sport d’un jaune à en filer une demie-molle à ducatmat –désolé vieux, fallait que j’illustre mon propos

- splendide bien que quelque peu modifiée
un sourire satisfait sur la face (quand ça remonte jusqu’aux oreilles, moi je dis « satisfait », si ça remonte plus haut je vais chercher des glaçons) mais une inquiétude tout de même à aller m’endetter pour ce nouveau nid à emmerdes avide de vilos au tarif exorbitant, je réfléchis donc au problème : vendre le darmah ou le 1198
Chapitre 3 – Para BellumCa y est je suis prêt psychologiquement à me taper des bornes dans une bétaillère puante d’essence pour aller récupérer mon dû.
Et là c'est la grosse déconvenue : le gars hésite finalement, veut se laisser le temps de la réflexion.

Je le comprends, mais ça me fait ch..r grave ! C’est vrai que lorsque l’on vend un truc comme ça, à un moment ou un autre on le regrette toujours
Misère, tant pis, si ça n’est pas celle là ce sera une autre. Maintenant je sais qu’on peut trouver à un tarif décent (terme certes mal approprié pour peu que l'on cause de couples coniques

), ou plutôt que l’on peut trouver un vendeur qui ne se tripote pas trop sur le prix en croyant s’adresser à un touriste japonais
En stand-by donc sur cette première très belle moto je poursuivis mes investigations de fin
limeur limier.
la suite bientôt