Hop, déterrage de topic

Hier c'était l'enduro d'Amiens, à Naours.
Debout 5h00 après une mauvaise nuit, on arrive sur place à 7h20. Le temps de décharger le camion et je file au contrôles administratif et technique. Comme l'étiquette de mon casque n'est plus très lisible (transpiration + frottement

) j'emprunte celui d'un copain pour passer le contrôle technique, et la, c'est le drame : le contrôleur colle un petit autocollant FFM dessus

C'est la première fois qu'on me fait ce coup la. D'habitude, ils se contentent de vérifier que le casque est en bon état et que l'étiquette commence bien par un "5"

Bref, de retour au parc, décollage de l'autocollant (merdique, c'est pas fait pour ça

) et recollage sur le mien en priant pour qu'il n'y ait pas une ultime vérification lors du départ

9h54 : c'est parti
On n'est que 2 au lieu de quatre sur la ligne, il y a eu des désistement dans l'équipe

On commence à enquiller la liaison qui est super glissante : craie ou marne humide = patinoire. Pendant plusieurs kilomètres, je me demande même si mon pneu arrière n'est pas crevé !
La Gasgasinière marche bien mais je trouve qu'elle guidonne un peu et que l'avant est "fuyant" sur l'angle

C'est la première fois que je ressens ça. J'ai refais ma fourche récemment et j'ai mis le niveau d'huile conseillé par un préparateur mais j'ai l'impression qu'il n'y en a pas assez

On enchaine un peu de technique (grimpettes, zigouigouis entre les arbres) les chemins roulants (voire très roulants) et de la route (trop, de l'avis général...) et on arrive à la première spéciale. Elle est traçée dans un grand champ de chaume avec du relief (trou, grimpettes et descentes

).
Gaz ! Je pars au taquet, arrive en vrac dans le troisième virage à droite... et cale
Ca commence bien

Juste quelques secondes perdues et je repars le couteau entre les dents

Quelques centaines de mètres plus loin, c'est le concurrent devant moi qui est tanké à la sortie d'un trou : moto posée sur le sabot

Il repart juste quand j'arrive et on fait le reste de la spéciale roue dans roue

Pas le temps de traîner à la sortie de la spéciale, il me reste 25 mn pour arriver au CH1 et je ne sais pas s'il est encore loin...
Je repars au taquet pour arriver au CH avec 15 mn d'avance

Le temps de remettre de l'essence, de grignoter un morceau et de boire une bonne
bière eau gazeuse

C'est reparti dans la liaison. Ca roule de plus en plus vite, entre 50 et 60 dans les chemins monotraces, parfois plus de 100 dans les chemins dégagés entre les champs

Les sous bois sont secs mais dès que le tracé descend en fond de vallée, il reste beaucoup d'eau

Au détour d'un virage, une flaque d'une dizaine de mètres se présente. Le chemin est crayeux, l'eau est blanche, impossible de juger la profondeur

Personne en train de kiker à la sortie, c'est plutôt bon signe...
Je ralentis et passe au milieu : mauvaise pioche

La roue avant part à droite (ornière, racine ?) et le reste à gauche. Et voila le Xav étalé dans 25 cm d'eau boueuse

Pouah ! Ca fouette !

Le moteur n'a pas calé, je redresse la brêle et repars en pensant à mon pote qui était juste derrière et qui a du se bidonner comme une baleine

Deuxième spéciale : je n'ai pas eu le temps de sècher

Pas grave...
Gaz ! Après 2 virages serrés, une grande ligne droite : je laisse causer le 300, ça défile

Re-virage serré et à nouveau une grande étendu : re-taquet.
Oups, ça descend, oups, ça tourne à gauche : freinage, oups, ça se referme en dévers : mode trappeur ON

Trop tard, je sors du tracé en arrachant la banderole

Encore des secondes qui s'envolent...
Le reste de la spéciale n'est qu'une succession de virages serrés. 2ème, 3ème, freinage, 2ème, 3ème, freinage, etc...
Toujours pas le temps de traîner, je repars vers le CH2 qui marque la fin du premier tour.
Juste en arrivant sur Naours, il y a une énorme marre à traverser : environ 100 mètres de long et toujours aucune idée de la profondeur

Personne devant, personne derrière... tant pis, je me lance en serrant au maximum le coté gauche du chemin, la botte raclant le bord du chemin

20/25 cm d'eau, pas de trou : ça passe ! Ouf !
J'arrive à nouveau au CH avec 15 mn d'avance, le temps de nettoyer le masque, les gants, les plaques numéros qui sont illisibles et accessoirement, se débarbouiller et se restaurer

12h59 : départ pour le deuxième tour

On connait le tracé et du coup, c'est gros rythme dès le départ

Spéciale 1 : avec le passage des motos, le tracé est bien creusé avec des appuis dans tous les virages. C'est bon pour les crossmen mais il faut savoir les exploiter

J'améliore quand même mon temps de presque 15 secondes
Le vainqueur de la course Thierry Béthis me met quand même 1mn15s sur la spéciale

Spéciale 2 : elle est moins creusée mais avec un meilleur grip que le matin. La aussi, j'améliore mon temps de plus de 10 secondes, malgré la fatigue qui commence à se faire sentir

J'arrive à 15h00, sous le soleil
et les applaudissements de la foule en délire 
Le temps de nettoyer un peu le phacochère, de ranger le matos dans le camion et on se retrouve tous à la buvette autour d'une merguez/frites/bière(s) histoire de récupérer les caloris qu'on a brulées dans la journée

Je termine 21/40 dans ma catégorie et 69/130 au scratch... élève dissipé, peu mieux faire

La revanche dimanche prochain à Thiberville...
