Voyez-vous, lorsqu’il s’agit de mécanique (auto ou moto), je pratique parfois la polygamie. En effet, il m’arrive de vivre plusieurs aventures simultanément. Ainsi, alors que je m’envoie déjà copieusement en l’air avec la Darmah, le 851 décide de me faire les yeux doux en larguant une petite flaque de liquide rose sous sa jupe en rentrant de la dernière balade… J’arrête de filer la métaphore avant d’en exciter certains.
« Mais put@in quoi encore!!!! ». C’est ce que vous auriez entendu si vous aviez été dans le garage lorsque j’ai vu la flaque (l’équivalent d’un verre, tout de même, c’te sal#%pe…). Du liquide de refroidissement donc, vous l’aurez compris.
J’enleve le carénage gauche, démarre l’engin, voit la goutte au niveau de la vis de purge du couvercle de pompe à eau. Ok, facile, je vais changer la rondelle et basta. Sauf que là, je psychote. La durite inférieure du radiateur reste froide, la sonde de température à zéro, bref, rien ne va plus. Va falloir vidanger et tester tout ça. Bon, je verrai après la RNPD.
Fast forward quelques semaines et nous voici à pied d’œuvre. Circuit vidangé (sur cette moto, ça demande plus que de sortir une vis et de regarder tranquillement le liquide couler dans une bassine…).
La présumée coupable :
Test de la sonde de température : ok.
Test du calorstat : ok.
Changement de rondelle, et lorsque je resserre la vis, en bout de course, ça tourne dans le vide… Ah, c’est curieux, je n’y avais encore jamais touché à cette vis de purge… C’est finalement le couvercle de pompe à eau le coupable. Ok, direction le commissariat pour pose d’un Helicoil de 6mm (qu’il faudra commander).
Le couvercle est daté de 1988, c’est sympa.
Le revoici avec un coil bien posé.
Plus qu’à remplir le circuit de refroidissement. Là-aussi, c’est nettement moins simple que ça en a l’air… Le manuel d’atelier ne donne absolument aucune info sur la façon de faire et si on se précipite bêtement, on met un litre et le radiateur déborde…
Quelques recherches plus tard, on comprend qu’il existe une vis de purge bien planquée au niveau de la culasse verticale, qui permet de faire dégager l’air au fur et à mesure du remplissage. Là:
Et ainsi, on procède de la façon suivante:
1/ Remplir par le bouchon de radiateur avec vis de purge culasse verticale ôtée, jusqu’à ce que ça coule par la purge en question (1 litre).
2/ Fermer la purge et continuer à remplir par le bouchon de radiateur en malaxant régulièrement la durite de radiateur inférieure. On arrive à mettre un bon litre de plus avant que cela déborde.
3/ Finir en remplissant le vase d’expension situé sous la selle. Environ 1/2 litre de plus.
(PS: C’est franchement plus simple sur une 916…).
Voilà! Au passage, ayant récemment lu le fil sur les petites recettes de Meticulix, j’ai nettoyé le bouchon de radiateur qui était terne et taché.
Et remplacé le bouchon du vase d’expension qui était bien abimé le pauvre…
Avec ça, tout redémarre nickel, plus de fuite, la sonde de température fonctionne, le calorstat s’ouvre vers 65 degrés comme prévu et la durite inférieure chauffe bien gentiment.
Cette moto est incroyable… Significativement plus complexe que la 916, franchement moins simple de conception, faut reconnaître, mais tellement impressionnante sans ses carénages…
